Le trappage: loin d’être une activité économiquement rentable
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Le trappage: loin d’être une activité économiquement rentable

Trappage d’animaux à fourrure
On s’adonne au trappage des animaux pour leur fourrure dans presque tous les pays du monde. Au Canada, le trappage est essentiellement pratiqué pour le prélèvement de la fourrure des animaux, mais quelques chasseurs trappent encore à des fins alimentaires.

Source : Encyclopédie canadienne

Avant que n’arrivent les Européens en Amérique du Nord, les Amérindiens pratiquaient le trappage à des fins alimentaires, mais aussi pour des vêtir et s’abriter des intempéries.
En fait, l’animal trappé servait à de multiples usages : un castor donne de la fourrure, sa viande est savoureuse, de ses os on fabrique des outils, ustensiles et parures, et ainsi de suite.

La traite des fourrures, répondant à l’immense demande des nations européennes, transforme complètement cette activité traditionnelle, de nombreux Européens deviennent « coureurs des bois » et, notamment une grande société britannique, la Compagnie de la Baie d’Hudson, devient l’acheteur principal des pelleteries, ce qui a bouleversé l’économie traditionnelle.

Le trappage devient alors une fin en soi, à tel point que le trappage à grande échelle menace la survie de certaines espèces.

Déclin des espèces et pressions sociales

L’industrie de la fourrure connaît un déclin surtout depuis la fin de la Seconde Guerre, d’une part parce que les espèces trappées ont peine à se remettre du trappage intensif et, d’autre part, à cause des pressions sociales des groupes de pression tels PETA – People for the Ethical Treatment of Animals qui signifie en français « Personnes pour un traitement éthique des animaux » — est une association à but non lucratif dont l’objet est de défendre les droits des animaux.

Le trappage comme activité sociale et historique

Les trappeurs Lisa et Andy Preto et leurs enfants

Les trappeurs Lisa et Andy Preto et leurs enfants

Cet hiver 2015- 2016 s’annonce encore comme morne et triste pour ceux et celles qui trappent encore, car les prix des peaux sont encore à la baisse.
Lisa et Andy Preto possèdent deux permis de trappe dans la région de Haines Junction au Yukon.

Et ce n’est pas pour en tirer un profit, aussi minime soit-il. Le couple atteint le point de profits nuls – pertes nulles, c’est tout.

Mais pourquoi continuer?

Avec des prix moyens qui sont passés de 180 dollars la peau de grande qualité à 70$, avec les économies russe et chinoise qui connaissent des ratés – deux marchés habituellement forts pour les fourrures du Yukon et avec les fourrures d’élevage, les fourrures sauvages connaissent des temps difficiles.

En fait, c’est un mode de vie que les trappeurs tentent de conserver, un choix de vie, dans la nature, loin de la vie urbaine, à se confronter à soi-même et aux éléments.

Il y a aujourd’hui près de 360 lignes de trappe encore actives au Yukon.

RCI, Encyclopédie canadienne, CBC ( Paul Tukker), Yukon Trappers Association

Catégories : Autochtones, Économie, International, Société
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