Le Canada a annoncé son soutien au secrétaire général de l’UEFA Gianni Infantino lors de l’élection présidentielle de la FIFA, vendredi. Et c’est lui a gagné de façon décisive.
La décision a été prise par le bureau des directeurs de l’Association canadienne de soccer. En entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne depuis Zurich en Suisse, le président de l’Association canadienne de soccer, Victor Montagliani, a justifié le soutien de la candidature de Gianni Infantino par le fait qu’il est la personne qui peut vraiment adopter et mettre en oeuvre les réformes dont la Fédération internationale de football association a besoin
L’autre argument en faveur de Gianni Infantino, selon le Canada, est que celui-ci, plus que les autres candidats, « a vraiment des connaissances approfondies du football et des affaires du football ». Le président de l’Association canadienne de soccer estime que la FIFA doit rétablir ses bases dans le football et M. Infantino a le profil et les compétences pour y parvenir. « Je pense bien honnêtement que ses expériences passées sont incomparables avec celles des autres candidats. Au cours des neuf dernières années, il a dirigé avec succès une des confédérations les plus importantes au monde » a soutenu Victor Montagliani.
Le Canada fait partie des 207 pays devant élire le prochain président de la FIFA vendredi à Zurich. Les quatre candidats à la présidence sont l’Italo-Suisse Infantino, le Bahreïni Sheikh Salman, le prince jordanien Ali bin al Hussein et le Français Jérôme Champagne. Le Sud-africain Tokyo Sexwale s’est retiré de la course en début d’après-midi vendredi. Selon plusieurs observateurs, Sheikh Salman et Gianni Infantino sont les deux favoris de la course.
Opération de charme envers les fédérations nationales
Dans son dernier discours avant le vote, Gianni Infantino a promis de « redistribuer 25% des revenus de la Fifa aux fédérations » s’il est élu à la tête du football mondial. Selon lui, la FIFA génère cinq milliards de dollars de chiffre d’affaires, et il est normal qu’elle soit plus généreuse à l’endroit des fédérations .
Pour sa part, le Cheikh bahreïni, l’autre favori à la succession de Joseph Blatter, s’est abstenu de toute promesse chiffrée, appelant juste à « la solidarité pour aider les plus petites nations ». Il s’est refusé « à hypothéquer l’avenir de la FIFA juste dans un but électoral ». Sans faire de promesses, le Cheikh Salman a seulement appelé à une plus grande« solidarité » envers les plus petites nations: « Il est important de s’assurer que l’organisation soit gérée avec responsabilité » a-t-il insisté.
Dans son dernier discours, le Prince jordanien Ali a quant à lui proposé la création d’un comité d’experts indépendants composé notamment de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU. A part le Ghanéen de 77 ans, ce comité compterait aussi l’ancien président mexicain Ernesto Zedillo, l’Américaine Catherine Bertini, ex-directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, et Rick Parry, ancien patron de la Premier League anglaise
M, Infantino a remporté le scrutin avec 115 voix contre 88 à son principal adversaire Sheikh Salman.
Blatter et Platini hors jeu
L’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter et le président de l’Union européenne de football (UEFA), Michel Platini suivent de loin ce qui se passe à Zurich. Les deux hommes avaient été jugés coupables de gestion déloyale et de conflit d’intérêt. En cause : un paiement controversé de plus de 1,8 million d’euros versés à Michel Platini en 2011, pour un travail effectué entre 1997 et 2002 et qui n’aurait fait l’objet d’aucun contrat écrit.
Après avoir été initialement suspendus pour 8 ans de toute activité liée au football le 21 décembre 2015, les deux hommes ont vu leur peine réduite en appel à 6 ans.
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