Un homme sort du siège social de Uber, à San Francisco.

Un homme sort du siège social de Uber, à San Francisco. La compagnie Uber, implantée à San Francisco, a mis sur pied en 2009 une application mobile qui permet à un citoyen d’entrer en contact avec des chauffeurs indépendants afin d’obtenir un service de transport. L’application d’Uber fonctionne actuellement dans 68 pays.
Photo Credit: PC/AP/Eric Rissberg

Ultimatum d’Uber qui cesse ses activités en Alberta pour faire plier le gouvernement

Uber affirme qu’elle cesse toutes ses activités en Alberta, une des provinces canadiennes de l’ouest du pays, tant que cette province n’apportera pas de changements aux assurances et aux permis de ses chauffeurs.

Le porte-parole Ramit Kar a déclaré devant environ 150 partisans du service Uber rassemblés sur les marches du parlement de l’Alberta, que le gouvernement devrait faire preuve de plus de flexibilité pour permettre aux chauffeurs de travailler sans permis commercial.

Il a affirmé que la province devait aussi approuver la légitimité d’une police d’assurance sur le covoiturage qu’Uber a obtenue d’un assureur privé.

Le porte-parole d’Uber en Alberta, Ramit Kar, lors de l'annonce d'une entente le mois dernier avec la ville d'Edmonton.

Le porte-parole d’Uber en Alberta, Ramit Kar, lors de l’annonce d’une entente le mois dernier avec la ville d’Edmonton.

Un ultimatum lancé malgré un climat d’entente récent

Le ton guerrier du représentant Uber contraste avec deux récentes entente intervenues en Alberta nottament au début du mois dernier entre cette compagnie et des représentants de la ville d’Edmonton, la seconde ville en importance dans cette province qui ont signé une entente de principe.

La ville d’Edmonton ( 800 000 habitants)) est devenue ainsi la première ville de tout le Canada à encadrer légalement le service de transport Uber à la suite d’une longue dispute entre la compagnie Uber et les chauffeurs de taxi de cette ville.

Le règlement adopté par huit membres du conseil municipal contre quatre pourrait inspirer d’autres grandes villes canadiennes ou d’autres villes ailleurs dans le monde présentement aux prises avec leur propre contestation citoyenne et dispute entre chauffeurs.

Puis, il y a une dizaine de jours, c’était au tour des membres du conseil municipal de Calgary de voter en faveur de la réglementation des services de covoiturage urbain d’Uber.

Légalisation, mais à certaines conditions

Afin de voir son service légalisé à partir de ce 1er mars, Uber devait notamment à Edmonton remplir une série d’obligations, par exemple celle d’obtenir un permis d’exploitation de 70 000 $ chaque année auprès de la Ville d’Edmonton ainsi que des assurances pour ses conducteurs.

Une taxe de 6 cents par course devrait également être prélevée auprès des clients.

En revanche, le fait d’être hélé par un passant au bord d’une rue par exemple ou près d’un hôtel ou d’un aéroport continuerait d’être le privilège des taxis enregistrés auprès de la Ville d’Edmonton.

Les membres du conseil municipal de Calgary votent la réglementation des services de covoiturage urbain comme Uber, le 22 février 2016.
Les membres du conseil municipal de Calgary votent la réglementation des services de covoiturage urbain comme Uber, le 22 février 2016. © ICI Radio-Canada

Le saviez-vous?
Les Québécois et les Canadiens à couteaux tirés sur la présence d’Uber
La majorité des Canadiens croient que le service de taxi personnalisé Uber devrait être soumis aux mêmes règles que les taxis conventionnels, selon un nouveau sondage mené il y a un peu plus de deux semaines par l’Institut Angus Reid.
L’enquête indique que 63 % des Canadiens croient que le gouvernement devrait réglementer Uber de la même façon qu’il réglemente les taxis, alors que seulement 37 % se disent en faveur que Uber soit autorisé à continuer à fonctionner sans ces règlements.
Le sondage suggère cependant que 47 % des Canadiens conservent une opinion positive de Uber, avec seulement 30 % qui en ont une opinion négative.
Un autre 24 % de Canadiens affirment qu’ils n’en savent pas assez sur le service Uber pour avoir une opinion.

Manifestation anti-uber de chauffeurs de taxi à Montréal
Manifestation anti-uber de chauffeurs de taxi à Montréal © Simon-Marc Charron

RCI avec La Presse canadienne

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Catégories : Économie, Politique, Société
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