La formation franco-ontarienne «Père Garneau et les rats de S’wampe». Le pourcentage de Franco-Ontariens par rapport à la population totale de l'Ontario est de 4,8 % en moyenne et dans certaines régions du Nord et de l'Est, leur pourcentage peut atteindre de 15 à 30 % de toute la population. Photo Credit: Facebook
Nous sommes plus de 600 000 Franco-ontariens. Il faut nous parler!
Dimanche 20 mars, la Journée mondiale de la Francophonie, c’était l’occasion pour les communautés francophones hors Québec aussi de célébrer leur différence sur un continent essentiellement anglophone, notamment celle de l’Ontario.
Le cas des francophones de l’Ontario, au nombre de 611 000 sur une population provinciale de plus de 13 millions et demi, apparaît problématique quand on se met à l’examiner d’un peu plus près.
Ces francophones doivent souvent se débrouiller relativement seul sans grande protection des lois pour vivre, travailler et s’éduquer en français.
Malgré 400 ans de présence française en Ontario, ce n’est qu’en 1986, que le gouvernement ontarien a finalement adopté la Loi sur les services en français qui donne au français en principe un statut légal à l’Assemblée législative de l’Ontario et qui garantit au public le droit de recevoir des services gouvernementaux en français.
L’éducation en français demeure une réalisation récente et fragile pour les Franco-ontariens
Pendant 15 ans, dans la plus grande de nos 10 provinces, il était interdit aux enseignants notamment des écoles catholiques et publiques de l’Ontario d’ouvrir ne serait ce que quelques instants en classe un manuel scolaire en français ou même de parler français en classe dans le but d’enseigner aux élèves.
Le Règlement 17 – adoptée par le gouvernement conservateur de James Whitney en 1912 – n’autorisait les enseignants à utiliser le français que si cela était absolument nécessaire de communiquer avec un enfant de première année qui ne parlait pas anglais.
Le Règlement 17 menaçait de représailles les commissions scolaires, les enseignants et même les élèves récalcitrants. À cette époque, 7 % de la population ontarienne était francophone avec des concentrations importantes de plus de 30 % dans des régions du Nord et de l’Est.
Suivant l’adoption de ce règlement 17, les francophones ont organisé la résistance populaire et créé des écoles séparées. La crise s’est résorbé en 1927 lorsque les écoles bilingues sont rétablies. Ce n’est qu’il y a quelques semaines que le gouvernement ontarien a présenté ses excuses aux francophones.
Même s’ils ont aujourd’hui 335 écoles élémentaires et 95 écoles secondaires francophones regroupant 90 000 élèves et qu’ils peuvent fréquenter 10 universités francophones ou bilingues, les Franco-ontariens ont souvent du mal à conserver leur langue.
La proximité de l’anglais dans tous les échelons de la société a notamment donné naissance à une langue française ontarienne martelée par des expressions souvent calquée sur l’anglais.
Un peu d’histoire… – La première levée du drapeau francophone de l’Ontario a eu lieu il y a à peine 40 ans, le 25 septembre 1975, devant l’Université de Sudbury dans le nord de l’Ontario – L’Ontario française vivait alors une petite révolution culturelle avec l’émergence de groupes d’écrivains, de chansonniers et du théâtre franco-ontarien. – Le drapeau est composé de deux bandes verticales: une bande verte qui comporte un lys blanc et une bande blanche qui comporte un trillium vert. Le lys est le symbole mondial bien sur français. – Le trilium est le symbole de l’Ontario. Cette petite fleur à trois pétales est l’une des premières à surgir au printemps. – Le vert représente l’été et le blanc représente l’hiver.
RCI avec la contribution de Laurence Martin, Valérie Ouellet, de Marie-Ève Potvin, Marjorie April, Line Boily, Marie-Lou St-Onge de Radio-Canada
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