Patricio Henriquez

Patricio Henriquez
Photo Credit: ICI Radio-Canada/Anik Moulin

Patricio Henriquez, ses documentaires marquants et ses opinions engagées

Le Gala du cinéma québécois distribuait ses récompenses le 20 mars dernier.  Parmi les lauréats, le réalisateur québécois d’origine chilienne Patricio Henriquez à qui l’on a décerné le trophée du meilleur long métrage documentaire pour Ouïghours, prisonniers de l’absurde.

Sorti en 2014, ce documentaire raconte l’histoire de 22 Ouïghours (un peuple chinois musulman) qui ont été détenus sans raison valable à la prison de Guantanamo à Cuba.

Le film, présenté en compétition mondiale au Festival international du film documentaire d’Amsterdam, en novembre 2014, a depuis été vu au Canada et ailleurs dans le monde.

Patricio Henriquez

La feuille de route du documentariste est déjà fort longue et truffée de récompenses.  Outre Ouïghours, prisonniers de l’absurde, il s’est intéressé à d’autres sujets touchant à la justice sociale, dont 11 septembre 1973, le dernier combat de Salvador Allende (1998),  Images d’une dictature (1999), Sous la cagoule, un voyage au bout de la torture (2008), Vous n’aimez pas la vérité (2010).

Il prépare actuellement, avec le réalisateur Luc Côté, un documentaire sur le blogueur saoudien Raïf Badawi. Derrière les barreaux depuis bientôt quatre ans, ce dernier a été condamné à 10 ans de prison et à 1000 coups de fouet pour avoir critiqué des dirigeants religieux saoudiens.

Grand défenseur des droits humains, épris d’égalité et de justice, Patricio Henriquez profitait de son discours de remerciement lors de la remise de son trophée au Gala du cinéma québécois pour dénoncer, sans la nommer, les propos de la présidente du Front national en France, Marine Le Pen, alors en visite au Canada :

 « Alors ça va être un peu décousu, parce que vraiment je ne suis pas préparé, parce qu’aujourd’hui, j’étais comme très choqué. Il y a quelqu’un qui visite le Québec qui vient de la vieille France, qui se promène à droite… et à droite. À dire des choses qui ne correspondent pas à une certaine réalité. Notamment, elle critique les gouvernements du Canada et du Québec pour avoir ouvert les portes aux réfugiés Syriens et le pire c’est qu’elle dit qu’elle critique ces gouvernements pour défendre la culture québécoise. Je ne pouvais pas ne pas vous parler de ça aujourd’hui, parce que la culture québécoise, elle n’a pas besoin de ce type de défense. Nous pouvons le faire nous-mêmes ».

Écoutez

Ouïghours, prisonniers de l’absurde, un documentaire signé Patricio Henríquez

L’affiche du film de Patricio Henriquez
L’affiche du film de Patricio Henriquez © ONF
Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Société
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