Le chef du NPD, troisième parti politique en importance au Canada, a condamné dans une vidéo s’adressant à ses partisans le candidat républicain Donald Trump qu’il considère comme un fasciste et il a critiqué le premier ministre Justin Trudeau de ne pas dénoncer le magnat milliardaire des affaires.
« Donald Trump est un fasciste. Faut pas se leurrer. Il ne faut pas tourner autour du pot, » a affirmé Thomas Mulcair lors d’une rencontre de type questions-réponses après un discours livré devant des militants de son parti mardi dernier.
Ce clip vidéo de ses remarques a fait surface jeudi, un peu plus d’une semaine avant que le chef du NPD ne doive faire face à un vote sur son leadership au congrès de son parti dans la province de l’Alberta.
Le chef du NPD a fait face à la critique d’un certain nombre de membres du parti pour sa performance dans la dernière campagne électorale. Mais d’autres dans son groupe parlementaire et des dirigeants syndicaux importants sont alignés derrière lui avant le vote.
« Je ne vais pas hésiter à souligner le fait que M. Trudeau hausse les épaules quand il est interrogé sur Donald Trump et dit: « Oh. La relation entre le Canada et les États-Unis va au-delà des deux individus. Je suis désolé, si un fasciste devient président des États-Unis, je veux que cela soit noté que j’y étais opposé longtemps avant cette élection, » dit Mulcair dans l’extrait de vidéo.
Le premier ministre Justin Trudeau refuse de mettre les gants de boxe
On a demandé à Justin Trudeau à quelques reprises depuis le début de l’année de commenter l’ascension fulgurante de DonaldTrump en dépit des commentaires au ton raciste et ses remarques désobligeantes, mais il a maintes fois soulevé des objections.
« Je ne vais pas choisir un combat avec Donald Trump en ce moment. Je ne vais pas le soutenir évidemment » a déclaré Trudeau tout récemment.
Dans le cadre d’une autre entrevue, lorsqu’il se trouvait à Washington il y a deux semaines, il a ajouté : « Je respecte le processus électoral américain. Je crois en ce que [Abraham] Lincoln a dénommé « les meilleurs anges de la nature américaine, et je suis impatient de savoir avec qui je vais travailler après le 4 novembre »
L’avortement et la plus récente controverse autour du candidat Trump
Si l’avortement était illégal aux États-Unis, les femmes qui choisissent de mettre fin à leur grossesse devraient être punies, a affirmé mercredi le candidat républicain Donald Trump avant de se rétracter.
Lors d’un échange avec un journaliste dans une mairie du Wisconsin, où se tiendront des primaires la semaine prochaine, Trump a pourtant déclaré à propos de l’avortement qu’il devra y avoir une « quelconque forme de punition » si l’acte devient illégal.
« Pour les femmes? » lui a alors demandé le journaliste. « Oui, il doit y avoir quelque chose », a-t-il répliqué.
Un réseau qui vient en aide aux femmes qui veulent avorter a dénoncé les propos de Trump comme étant une incitation à la violence contre les femmes.
La candidate à l’investiture démocrate Hillary Clinton s’est empressée de réagir aux propos de son adversaire républicain par un message Twitter : « Juste au moment où l’on pensait que cela ne pouvait pas être pire. Horrible. »
Le candidat à l’investiture républicaine Donald Trump répond aux questions du journaliste Chris Matthews dans une entrevue au réseau MSNBC, le 30 mars 2016.
Il revient sur ses déclarations
Par voie de communiqué, Donald Trump a précisé peu de temps après son entrevue avec le réseau MSNBC que ce ne sont pas les femmes qui devraient être punies, mais bien les médecins.
Son fils a aussi pris sa défense sur Twitter en disant que son père parlait des avortements « illégaux ».
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