Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec soutient qu’il faut corriger la faille dans la classification du lait « diafiltré » qui profite aux producteurs plus soucieux de leurs gains que de la satisfaction des consommateurs.

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec soutient qu’il faut corriger la faille dans la classification du lait « diafiltré » qui profite aux producteurs plus soucieux de leurs gains que de la satisfaction des consommateurs.
Photo Credit: Radio-Canada

Contre l’entrée du lait « diafiltré » au Canada

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec a dit déplorer le manque de rigueur dans l’application des règles de contrôle aux frontières par les responsables des services douaniers, en ce qui concerne l’importation de certains types de protéines liquides, notamment le lait « diafiltré » et un plus grand resserrement des règles à propos de certaines catégories de fromage. Cette remarque du ministre Pierre Paradis a été faite au cours d’une conférence téléphonique avec le ministre fédéral de l’Agriculture.

Ce n’est pas la première fois que l’entrée du lait « diafiltré » au Canada est ainsi remise en cause. La remarque du ministre Paradis s’inscrit dans la même lancée que celle qui avait déjà été exprimée en 2015 par des groupes de producteurs laitiers de la Montérégie.

En effet, ce type de lait est classé dans la même catégorie que certains laits en poudre que des producteurs canadiens de fromage et de Yogourt utilisent fréquemment du fait de leur faible coût par rapport aux autres types de lait.

Ce lait considéré comme un  « concentré protéique »,  est également prisé des producteurs pour ces mêmes raisons et il est fréquemment importé sans beaucoup de restrictions des États-Unis, ce qui représente une certaine menace pour les petites fromageries nationales.

Cette situation cause un important préjudice à nos producteurs laitiers en faisant perdre en moyenne 1000 dollars par semaine à chaque ferme laitière du Québec. De plus, les consommateurs ont le droit de savoir ce qui compose leur nourriture. Il est inadmissible qu’un produit classé comme un ingrédient laitier à la frontière soit considéré comme du lait dans la fabrication de fromage canadien. Il est donc prioritaire que les règles de contrôle frontalier ainsi que celles qui encadrent la composition des fromages soient appliquées de façon stricte et rigoureuse 

Pierre Paradis, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Le ministre Paradis souhaite que les lacunes dans l’application des règlements sur la composition fromagère soient corrigées. Il y va de l’intérêt du consommateur qui achète ce produit fait à base de lait modifié étiqueté comme étant du vrai lait, cela d’autant qu’il est considéré une fois rentré sur le territoire, comme étant du lait frais par l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Le ministre Paradis souhaite que les lacunes dans l’application des règlements sur la composition fromagère soient corrigées. Il y va de l’intérêt du consommateur qui achète ce produit fait à base de lait modifié étiqueté comme étant du vrai lait, cela d’autant qu’il est considéré une fois rentré sur le territoire, comme étant du lait frais par l’Agence canadienne d’inspection des aliments. © Radio-Canada

Le ministre Pierre Paradis préconise une solution pancanadienne à ce problème pour éviter que d’autres provinces n’emboîtent le pas à l’Ontario qui aurait décidé « unilatéralement » d’adopter cette nouvelle « classe de lait », ce qui représente, comme l’a mentionné monsieur Paradis, une menace à la gestion de l’offre négociée dans le cadre du Partenariat transpacifique.

Catégories : Économie, Société
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