Édifices de condos dans la ville de Vancouver.

Édifices de condos dans la ville de Vancouver.
Photo Credit: Mark Blinch/Reuters

Pressions sur la côte ouest-canadienne provoquées par 3 000 millionnaires venus du Québec

À Vancouver, la pression sur l’immobilier exercée par des immigrants millionnaires notamment d’origine asiatique et qui arrivent du Québec est de plus en plus forte, selon l’avocat spécialisé en immigration, Richard Kurland.

Radio-Canada

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La pression immobilière qui se fait sentir en fait dans plusieurs régions côtières de la Colombie-Britannique s’explique en bonne partie par l’arrivée massive de ces immigrants fortunés, selon l’avocat spécialisé en immigration, Richard Kurland.

« Ce n’est pas vraiment compliqué. Le simple fait de recevoir presque 3000 millionnaires chaque année est largement responsable de la demande en immobilier », a-t-il dit à l’émission Phare Ouest de Radio-Canada en Colombie-Britannique.

L’avocat explique que neuf immigrants sur dix qui passent par le programme d’investisseurs du Québec viennent s’installer en Colombie-Britannique.

« Le vrai problème pour la Ville de Vancouver, c’est que le flot de millionnaires va continuer », estime-t-il en constatant la croissance économique en Chine.

Des bâtiments dans le quartier chinois de Vancouver
Des bâtiments dans le quartier chinois de Vancouver © ICI Radio-Canada

Le Québec : porte d’en arrière pour les immigrants asiatiques qui veulent vivre à Vancouver

Selon des données du ministère canadien Immigration Canada, près de 1 500 familles d’immigrants investisseurs, ou 4500 personnes, se rendent à Vancouver chaque année, par le biais du programme d’immigrants investisseurs de la province du Québec.

Le programme s’est transformé malgré lui en une porte arrière pour accéder à Vancouver, où les investisseurs étrangers, principalement des Asiatiques, sont tenus d’investir 800 000 $ au Québec.

Cependant, lorsqu’on compare les données se trouvant sur leurs formulaires d’entrées avec les adresses de cartes de résidence on constate qu’environ 90 % ont fini par déménager à Vancouver à la place.

Le flux de millionnaires chinois dans cette région devrait se poursuivre sans relâche, sinon augmenter, au fil du temps sur la côte ouest-canadienne selon les experts.

En outre, le nouveau visa canadien de résident temporaire à entrées multiples est lui aussi en train de devenir un important facteur d’entrée sur le marché immobilier canadien de personnes en provenance de Chine. Ce visa est bon pour 10 ans et permet aux visiteurs chinois d’aller et venir pour une durée maximum de six mois.

En 2014, l’année où il a été officiellement offert, ce visa a été obtenu par plus de 337 000 personnes en provenance de Chine.

À découvrir…
Elle se sent forcée de quitter Vancouver pour construire sa vie
Cette jeune blogueuse trentenaire, Jennifer Fox, a publié en ligne un article sur la fin de cette liaison et qui suscite de nombreuses réactions.
Cette popularité a même provoqué la création d’un autre mouvement sur le web: #VancouverIstay.
Une blogueuse vancouvéroise quitte sa ville et son article est viral — Radio-Canada

Photo : ICI Radio-Canada/Julie Landry

Photo : ICI Radio-Canada/Julie Landry

Des familles bien établies acceptent de se faire déraciner pour le bon prix

Karin et Sean Whale avaient tous deux l’intention de rester la meilleure partie de leur vie dans leur bungalow du côté est de la ville de Vancouver, mais ils ont choisi d’encaisser à la place les frais de déménagement en vendant avec un profit élevé leur demeure ancestrale.

Dans un article publié par le Globe and Mail de Toronto lundi le couple de 45 ans raconte qu’il a acheté en 2009 sa maison construite en 1942 pour 500.000 $. Karin et Sean ont construit un garage et ils ont rénové le sous-sol.

Les années ont passé, et d’autres familles autour d’eux ont vendus et se sont éloignés, et ils ont commencé à se sentir quelque peu des étrangers dans leur quartier.

Ils ont décidé de vendre leur propriété sur un lot de 43 pieds par 100 pieds à un constructeur en bâtiment pour 1 480 000-$ et deux mois de loyer gratuit, ce qui les aidera à faire la transition quand ils emménageront dans leur nouvelle maison sur l’île de Vancouver. Là, à l’extérieur de la ville de Nanaimo, ils ont acheté une maison de 3000 pieds carrés sur un terrain de presque 15 000 pieds carrés qui est semblable à un parc, à deux rues de l’océan, pour seulement 455.000 $.

« Je me sens comme je suis hors de l’étape », explique Karin Whale au Globe and Mail. « Je ne suis plus intéressé à Vancouver. Ce n’est plus ma ville plus. Et je suis assez jeune pour sortir et avoir une vie meilleure pour mon fils. Je voudrais que mon fils Dayton grandisse comme j’ai grandi dans les années soixante-dix; il y avait des parcs et de l’espace, et une cour, et d’autres enfants « .

Le saviez-vous?
Vancouver : 2e ville la plus chère au monde pour son marché immobilier
Le sondage annuel 2015 de Demographia International Housing Affordability classe les marchés immobiliers du Canada, des États-Unis, de l’Australie, de la Chine, de l’Irlande, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, de Singapour et du Royaume-Uni.
Or, au chapitre des prix élevés, le classement de la ville de Vancouver en 2015 est le pire des 11 années où ce sondage a été effectué.
Même si Vancouver était la seule municipalité canadienne dans les 10 villes les plus chères de la planète, les marchés immobiliers de Toronto en Ontario, de Victoria et Kelowna toujours en Colombie-Britannique, ont aussi été classés comme étant inabordables.

Centre-ville de Vancouver - Radio-Canada

Centre-ville de Vancouver – Radio-Canada

RCI avec des informations de Radio Canada et le Globe and Mail

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Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, International, Société
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