Un prototype de l’écran d’épingles. Il comporte 10 000 épingles plutôt que les 240 000 épingles de l’écran original, inventé par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker.
Photo Credit: Viméo

L’écran d’épingles, un instrument remarquable et unique

Pour réaliser un film d’animation, plusieurs techniques ont été développées : le dessin animé, l’image de synthèse, l’animation en 2D ou en 3D.

Pour faire du 2D, on a le choix entre l’animation de sable ou de pâte à modeler, le papier découpé, la peinture animée ou encore l’écran d’épingles.

Le seul écran d’épingles toujours en service et les outils utilisés par Michèle Lemieux © ONF.ca

L’écran d’épingles? 

Une invention qui n’ a pas encore 100 ans, conçue en France par le dessinateur, graveur et réalisateur de films d’animation d’origine russe Alexandre Alexeïeff avec sa femme, la cinéaste d’origine américaine Claire Parker.

Surnommé « l’écran d’Alexeïeff », cet objet  a déjà pris la direction des musées, sauf un, acquis par l’Office National du Film du Canada, en 1972.

L’instrument a servi au réalisateur québécois Jacques Drouin pendant une trentaine d’années.

Il serait d’ailleurs le seul encore utilisé dans le monde de nos jours.

L’illustratrice jeunesse, devenue cinéaste d’animation, Michèle Lemieux, l’a utilisé pour réaliser en 2012 Le Grand ailleurs et le petit ici, un court métrage d’animation racontant l’histoire d’un homme qui cherche à saisir le sens du monde.

Michèle Lemieux travaillant sur un prototype de l’écran d’épingles

Mme Lemieux s’en sert aussi pour son nouveau film en cours de production, Le tableau, un court-métrage abordant le peinture et le geste de création, le tout basé sur une musique du compositeur russe Dmitri Chostakovitch.

Michèle Lemieux nous raconte l’histoire de l’écran d’épingles et son coup de foudre pour cet étonnant outil :

Écoutez

Pour voir le seul autre écran d’épingles pouvant encore servir à l’animation, il faut se rendre au Centre culturel canadien à Paris d’ici le 2 septembre 2016, dans le cadre de l’exposition « Michèle Lemieux – Le tout et la partie. Du dessin au film d’animation ».

Cette exposition, mise sur pied par la commissaire Angela Grauerholz, est une production du Centre de design de l’Université du Québec à Montréal(UQAM), présentée en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et l’Office national du film du Canada.

En complément:
Le Centre culturel canadien à Paris présente le travail de Michèle Lemieux

Catégories : Arts et divertissements, International
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