Le maire de Montréal, Denis Coderre, prétend que les commentaires de son homologue de la ville voisine de Québec, Régis Labeaume, concernant l’idée que la ville de Québec puisse présenter des Jeux olympiques avec une autre ville au Canada ne suscite pas de tensions entre les deux villes.
À son retour de Lausanne pourtant il y a quelques jours où il avait été invité par le Comité international olympique à évaluer la possibilité d’accueillir les Jeux à Québec dans 10 ans, le maire de la ville de Québec avait fait connaître son inconfort dans le fait que le maire de Montréal n’appuie pas davantage une candidature éventuelle de Québec.
Pour le maire de Montréal, pas question d’abord de se joindre à Québec pour tenter d’obtenir les Jeux olympiques d’hiver de 2026. « Montréal n’embarquera pas dans les Olympiques, on a déjà donné ».
Puis Denis Coderre a fait référence au fait que Québec n’avait pas de montagne adéquate pour accueillir les épreuves de ski.
« J’ai parlé à l’ami Denis Coderre. Méchante fausse balle ! a rétorqué M. Labeaume. J’ai dit à Denis que je trouvais ça cheap, que je n’appréciais pas. Moi, quand il a des projets, je tente de les appuyer. […] C’est le genre de propos qui peuvent briser une relation. […]Quand tu veux être solidaire, tu ne vas pas dire des affaires de même. Genre : j’aurais pu les avoir, pis Québec, tsé… »
Denis Coderre répond au maire de Québec par la bouche de son micro
En entrevue dans une station de radio privée mercredi matin, Denis Coderre affirmait n’éprouver aucune rivalité, car il n’a aucun intérêt à lancer sa ville dans une nouvelle aventure olympique.
Il y a 40 ans, rappelons-le, Montréal était l’hôte des Jeux d’été.
Il s’est contenté de souligner le tempérament entier (soupe au lait) de son homologue.
Des Jeux olympiques à Québec en 2026 peut-être, mais certainement pas en 2024
En début de semaine, la ville de Québec a appris que si elle voulait présenter des Jeux olympiques en 2024 avec une candidature conjointe, elle devrait abandonner l’idée de s’associer à la ville américaine cde Lake Placid, dans l’État de New York. Le Comité olympique des États-Unis entend plutôt en effet se consacrer entièrement à la candidature de Los Angeles pour l’obtention des Jeux d’été de 2024.
La Ville de Québec en hiver. La ville de Québec ne veut pas présenter de candidature en solo en 2024 ou en 2026, car il lui faudrait investir des sommes importantes pour les infrastructures nécessaires aux compétitions de bobsleigh, de luge, de skeleton et de saut à ski. ICI Radio-Canada/Maxime Corneau
Le maire de la ville de Québec affirmait plus tôt cette semaine ne pas s’étonner du refus du Comité olympique américain d’appuyer une candidature commune de type Québec-Lake Placid, dans l’État de New York.
De toute façon, le comité olympique canadien allait peut-être au final exiger que la ville de Québec présente une candidature commune avec une autre ville canadienne : « Parce que si le gouvernement fédéral avait à investir dans les Jeux […], il se verrait mal de privilégier une ville américaine. » Bref, disait-il, « l’hypothèse canadienne est vraiment la plus simple ».
Régis Labeaume parle désormais de Whistler en Colombie-Britannique complètement à l’autre bout du Canada comme de la ville partenaire idéale. « C’est toujours préférable que ce soit proche, mais selon moi, pour ceux-là, c’est moins problématique. » Photp : Denis Castonguay
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