La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée en 2007. Contrairement au précédent gouvernement conservateur qui rechignait à le ratifier, les Libéraux appuient le texte onusien.
Depuis leur arrivée au pouvoir il y a un peu plus de 6 mois, les Libéraux se sont engagés à « renouveler et respecter » la relation d’Ottawa avec les autochtones.
Même si beaucoup reste à faire, quelques gestes ont d’ores et déjà été posés comme la création d’une enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées, la reconnaissance des responsabilités et des erreurs relativement aux abus commis dans les pensionnats autochtones, etc.
Il n’est donc pas surprenant que la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, ait annoncé l’abandon, par le Canada, de sa position d’adversaire permanent de la Déclaration et l’appuiera entièrement.

Carolyn Bennett se trouvait mardi aux Nations Unies où, la veille, sa collègue de la Justice, Jody Wilson-Raybould, avait encouragé l’ONU à faire face au lourd héritage colonial dans le monde. Elle a demandé aux membres de l’organisation de travailler à la reconstruction des communautés autochtones du monde entier.
Selon la ministre Wilson-Raybould, la Déclaration sur les droits des peuples autochtones ne devrait pas constituer une fin en soi, mais plutôt un moyen d’atteindre les objectifs communs: améliorer la qualité de vie des peuples autochtones et protéger leurs modes de vie afin de les pérenniser.
La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones énumère les droits des peuples autochtones dans le monde, notamment en matière de culture et de traditions, d’identité, de santé, d’éducation et de langues.
Pour la ministre Wilson-Raybould, la Déclaration ne fait que reconnaitre les droits individuels et collectifs des Autochtones. Ils doivent pouvoir prendre part aux décisions qui les concernent.
La Déclaration n’est pas juridiquement contraignante. Mais le Canada avait été l’un des quatre pays, avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, à voter contre la texte lors de son adoption en 2007.
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