Dans son dernier rapport annuel avec de tirer sa révérence après dix années en poste, le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, souligne qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que tous les citoyens canadiens aient accès à des services juridiques, à la justice devant les tribunaux canadiens dans leur langue, qu’ils soient francophones ou anglophones, le constat est le même.
Graham Fraser insiste sur l’importance d’améliorer les capacités des juges en matière de bilinguisme, une lacune constatée un peu partout au Canada.
De plus, Graham Fraser déplore le fait que les avocats doivent souvent informer leurs clients qu’un recours judiciaire sera « plus long et plus coûteux » si ces derniers exigent des audiences dans leur langue maternelle, officielle, en milieu minoritaire.
Une décennie au service du bilinguisme canadien
Après une dizaine d’années à se porter à la défense des langues officielles au Canada, Graham Fraser passe le flambeau.
Dans une lettre adressée à son successeur et qu’il joint au rapport, il ajoute :
« C’est un travail qui donne l’impression de gravir un escalier roulant à contresens. L’immobilisme entraîne un recul ».
Graham Fraser

Graham Fraser (Radio-Canada)
Plaintes en croissance
Pour cette dernière année de mandat, le Commissaire aux langues officielles du Canada a traité 725 plaintes, soit 175 de plus que l’an dernier.
En pourcentage, ce sont les francophones qui en ont enregistré le plus avec 86% des plaintes.
PC, Commissariat aux langues officielles, Rapport annuel 2015-2016
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