16 kilomètres au sud de Fort McMurray en Alberta le 19 mai dernier.

16 kilomètres au sud de Fort McMurray en Alberta le 19 mai dernier.
Photo Credit: Jonathan Hayward/The Canadian Press

L’économie canadienne tombe dans le rouge en raison des incendies de forêt

Selon une évaluation préliminaire de la banque centrale du Canada, cette catastrophe naturelle, la plus importante dans l’histoire moderne canadienne, va réduire de 1,25 point de pourcentage le PIB réel de notre pays au deuxième trimestre.

Cette réduction du PIB de 1,25 point veut dire que le Canada tombe dans un scénario de croissance négative, car dans son rapport sur la politique monétaire du mois d’avril, la banque centrale avait dit s’attendre à un taux de croissance annuelle de seulement 1 % pour ce deuxième trimestre.

« Même si nous ne savons pas comment a progressé l’évaluation de la banque centrale en excluant l’impact des incendies de forêt, il est probable qu’elle mise sur une contraction pour le deuxième trimestre », résume Leslie Preston, économiste principal à la Banque TD.

Cette situation sera cependant temporaire, indique la Banque du Canada, qui a maintenu mercredi son taux d’intérêt directeur à 0,5 %.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, constate les dommages à Fort Mc Murray dans le nord de l’Alberta.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, constate les dommages à Fort Mc Murray dans le nord de l’Alberta il y a près de deux semaines. © CBC/Radio-Canada

Aide-mémoire…
La semaine dernière, le Conference Board du Canada évaluait que l’impact des incendies de forêt à Fort McMurray sur le produit intérieur brut (PIB) du Canada serait « à peine perceptible » en 2016.
L’organisme économique indépendant estimait les pertes à 985 millions de dollars ou 0,33 % du PIB pour l’année en cours en raison du ralentissement ou de l’arrêt de la production de pétrole venant des sables bitumineux.

Évacuation de travailleurs au nord de Fort McMurray. Mai 2016.
Évacuation de travailleurs au nord de Fort McMurray. Mai 2016. © Pascal Lombardo

La léthargie économique canadienne

Les informations livrées par la Banque du Canada surgissent dans la foulée de la publication d’une série de données économiques qui laisse croire que le premier trimestre s’est terminé sur une note décevante de faiblesse économique, après un début d’année pourtant vigoureux. « Au Canada, l’ajustement structurel de l’économie au choc des prix du pétrole se poursuit, mais se révèle irrégulier », note la banque centrale dans son communiqué de presse mercredi.

Les chiffres sur les ventes des détaillants pour le mois de mars, dévoilés la semaine dernière par Statistique Canada, ont été plus faibles que prévu et faisaient suite à la publication de données aussi décevantes sur les ventes des fabricants et celles des grossistes pour le même mois.

Notre agence fédérale de la statistique a en outre indiqué vendredi dernier que l’inflation annuelle avait accéléré à 1,7 % en avril, par rapport à une inflation de 1,3 % en mars. L’inflation de base, qui exclut les éléments dont les prix sont habituellement les plus volatils, s’est établie à 2,2 % en avril, comparativement à 2,1 % en mars.

L’inflation est cependant essentiellement conforme aux attentes et aux espoirs de notre banque centrale.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale
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