Pénurie actuelle et prévue d’urgentologues à l’échelle nationale (à l’exception des régions éloignées).

Pénurie actuelle et prévue d’urgentologues à l’échelle nationale (à l’exception des régions éloignées).
Photo Credit: (Groupe CNW/Association canadienne des médecins d’urgence)

Canada : les urgentologues font cruellement défaut au système de santé

Les urgences des hôpitaux canadiens ont un besoin de 478 urgentologues et si le problème n’est pas immédiatement résolu par la formation de résidents en médecine d’urgence, la pénurie devrait tripler, voir quadrupler dans 5 à 10 ans . C’est le constat d’un rapport publié par le Groupe de travail collaboratif sur l’avenir de la médecine d’urgence au Canada.

Le temps d’attente dans les salles d’urgence de certains hôpitaux au Québec a été maintes fois décrié par les patients et les médias ces derniers jours. La raison étant que ce temps, de cinq heures en moyenne, classé parmi les plus longs observés dans les pays développés, peut avoir des répercussions non seulement en termes de désagréments pour le patient, mais aussi en ce qui a trait aux complications reliées à sa maladie.

Ce constat à l’échelle provinciale n’est que l’arbre qui masque mal la forêt des problèmes reliés à la longue durée des attentes dans les hôpitaux du Canada d’une façon générale.

Le rapport met l’accent sur l’insuffisance observée d’urgentologues qui représente une part importante du problème dans un contexte où les salles d’urgence du pays sont de plus en plus achalandées, avec près de 16 millions de patients chaque année.

La pénurie actuelle d’urgentologues équivaut à la taille du corps étudiant d’une faculté de médecine canadienne, ce qui représente une pénurie très importante. Si des mesures d’urgence ne sont pas adoptées, le GTC-MU prévoit que la situation sera désastreuse d’ici 5 à 10 ans.- Douglas Sinclair, président du Groupe de travail collaboratif sur l'avenir de la médecine d'urgence au Canada (GTC-MU)

Le Groupe de travail collaboratif sur l'avenir de la médecine d'urgence au Canada observe que si la capacité de formation de résidents en médecine d'urgence n'augmente pas, la pénurie devrait s'élever à 1 071 médecins d'ici 2020 et à 1 518 médecins d'ici 2025.
Le Groupe de travail collaboratif sur l’avenir de la médecine d’urgence au Canada observe que si la capacité de formation de résidents en médecine d’urgence n’augmente pas, la pénurie devrait s’élever à 1 071 médecins d’ici 2020 et à 1 518 médecins d’ici 2025. © Radio-Canada

Remédier la pénurie par la formation

Il faut un minimum de 11 ans d’éducation postsecondaire pour mettre sur le marché des spécialistes des urgences. Si le Canada veut combler le vide actuel, il va falloir mettre l’accent sur la formation des résidents en médecine d’urgence.

Pour le GTC- MU, cela passe par l’accroissement des capacités d’accueil des établissements de formation et le rehaussement de la qualité des enseignements aux résidents. Il y va de la qualité des soins qui sont administrés aux urgences,  mais aussi, de la réduction du temps d’attente des patients.

 À noter et à lire aussi 

La durée du séjour au service des urgences peut inclure le délai entre le triage ou l’inscription du patient et le moment où le médecin des urgences l’évalue pour la première fois, prend la décision de lui accorder le congé ou de l’hospitaliser.

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Catégories : Santé, Société
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