Des bateaux de la marine canadienne au port de St-Jean, Terre-Neuve.

Le Canada devrait améliorer sa surveillance maritime selon le commandant de la Marine royale canadienne
Photo Credit: PC / Paul Daly

Sécurité maritime : le Canada est vulnérable

Le Canada est vulnérable et doit collaborer plus étroitement avec les États-Unis pour améliorer la sécurité maritime de l’Amérique du Nord. C’est le commandant de la Marine royale canadienne (MRC), le vice-amiral Mark Norman, qui l’affirme.

Mark Norman, qui cédera sa place au vice-amiral Ron Lloyd le 23 juin, souhaite qu’Ottawa investisse dans des capteurs afin d’améliorer la surveillance des routes maritimes. De plus, selon lui, Ottawa devrait davantage échanger des renseignements avec Washington.

L’officier supérieur de la Marine canadienne estime que le Canada est actuellement  vulnérable. Les capteurs qu’il suggère de mettre en place peuvent prendre différentes formes. Il peut s’agir d’un réseau sous-marin ou simplement de radars installés sur la terre ferme.

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Mark Norman, commandant sortant de la Marine royale canadienne appelle à davantage d’investissements dans la surveillance des routes maritimes © cbc

Bataille sur plusieurs fronts   

Parmi les nombreux défis auxquels le Canada est confronté, Mark Norman cite le trafic de drogue provenant des Caraïbes, l’immigration illégale et les menaces militaires potentielles « qui peuvent survenir dans des circonstances auxquelles les gens n’aiment pas réfléchir ».

« Il existe un certain nombre de menaces, insiste M. Norman. Les questions qui s’ensuivent sont les suivantes : sommes-nous prêts à accepter ces menaces et ce qu’elles impliquent? Allons-nous faire quelque chose à ce sujet? Veut-on savoir ce qui se passe? »

Le  commandant de la MRC note que le Canada a été plutôt chanceux jusqu’à présent. Il a pu éviter des situations qui auraient pu être embarrassantes ou même menacer la sécurité des Canadiens.

Mark Norman, qui deviendra vice-chef d’état-major de la Défense à compter du 5 août, estime que la responsabilité des officiers supérieurs est de conseiller le gouvernement pour ne pas se contenter de jouer de chance. « On ne peut définir une stratégie ou une politique sur la chance ».

Un navire de la garde-côtière canadienne
Le Canada devrait collaborer avec les États-Unis pour protéger plus efficacement ses cotes © cbc.ca

Ken Hansen, professeur au Centre d’étude de la politique étrangère de l’Université Dalhousie, à Halifax, va un peu dans le même sens que le vice-amiral Norman. Il suggère au Canada de travailler plus étroitement avec les États-Unis, car le pays ne peut prétendre défendre seul son littoral en raison de sa superficie et de sa population.

« Si une menace sérieuse se développait, prévient M. Hansen, nous n’aurions pas le choix d’appeler les Américains à la rescousse. Cela signifie toutefois qu’ils doivent nous faire confiance, que nous devons leur démontrer que nous accomplissons un bon boulot et que nous ne sommes pas, comme le dirait Donald Trump, des profiteurs.»

(Avec la Presse Canadienne)

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