Pour les Québécois, le 24 juin est une occasion de souligner une fierté culturelle et de fêter sa différence française sur un continent de presque 480 millions d’habitants essentiellement composé d’anglophones et d’hispanophones.
Ce petit groupe de 7 millions d’irréductibles francophones vient par sa présence témoigner du fait qu’a une certaine époque, il y a un peu plus de 300 ans, le visage d’une bonne partie de l’Amérique du Nord était encore essentiellement francophone.
C’était bien sûr avant la défaite militaire des Français aux mains des militaires anglais sur les plaines d’Abraham dans la ville de Québec en 1759 et avant la signature du Traité de Paris peu temps après qui signait noir sur blanc le retrait du roi de France en Amérique et du coup l’abandon des Canadiens français à leur sort.
Mais le 24 juin, les Québécois bien sur ont l’esprit à la fête. Comme les citoyens d’autres peuples, dont l’identité est façonnée autant par le succès que par les échecs, ils préfèrent souvent se raconter des histoires plus douces.
Les origines oubliées de la devise « je me souviens »
RCI
Beaucoup de touristes qui visitent la Belle province continuent de s’interroger sur le caractère énigmatique de la célèbre devise des Québécois que l’on retrouve bien visiblement notamment sur toutes les plaques d’immatriculation des automobilistes québécois.
C’est que son inventeur présumé, l’architecte Eugène-Étienne Taché, n’a en vérité laissé aucune explication claire et précise quant au sens qu’il tentait lui-même d’y mettre quand il a fait graver en 1883 dans la pierre cette devise Je me souviens juste en dessous des armoiries du Québec se trouvant au-dessus de la porte principale du nouveau Parlement à Québec.
Pendant des dizaines d’années par la suite, personne ne s’est jamais vraiment posé non plus de question sur la signification de cette devise et l’État québécois lui-même n’en a jamais vraiment donné la signification officielle.
Pour un peuple dont l’histoire semble parfois gravée dans le front de beaucoup de citoyens tout cela est étonnant, mais vrai.
La meilleure façon de comprendre le sens de cette devise serait tout de même de se remettre dans le contexte de l’époque de l’architecte Taché alors que la conquête militaire anglaise de 1760 de la Nouvelle-France était encore assez fraîche à la mémoire.
En 1883, l’architecte Eugène-Étienne Taché fait graver dans la pierre l’énigmatique devise Je me souviens juste en dessous des armoiries du Québec, qui se trouvent au-dessus de la porte principale du nouveau Parlement à Québec.
S’agissait-il vraiment d’une flèche décochée contre les militaires et envahisseurs anglais? Ou s’agissait-il plus simplement d’une déclaration pleine de louanges visant à célébrer les origines constituantes diverses de la culture des Québécois et de la contribution de cette culture au reste du Canada?
Une chose est claire : l’usage de cette devise a beaucoup varié au fil des temps et il fut même une époque, dans les années 1950, où elle était encore plus présente qu’aujourd’hui dans la vie des Québécois car elle était prononcée chaque jour en classe comme une prière par des centaines de milliers d’élèves québécois…
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