À compter du 1er juillet 2016, une partie des personnes inscrites au régime public d’assurance médicaments du Québec paiera un peu plus cher la prime à verser annuellement et la contribution en pharmacie. Marc Lortie, responsable des relations de presse à la Régie de l’assurance maladie du Québec, a fourni les raisons de cette augmentation dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem.
Avant de se prononcer sur les changements, M. Lortie a tenu à rappeler qu’au Québec il y a près de 3,5 millions de personnes qui sont couvertes par le régime public d’assurance médicaments. De ce nombre, il y a environ 925 000 personnes pour lesquelles les médicaments sont totalement gratuits et 500 000 personnes à faibles revenus qui ne paient pas de prime annuelle.
Les modifications à partir du 1er juillet touchent la prime annuelle maximale payée à Revenu Québec lors de la déclaration annuelle de revenus ainsi que les contributions en pharmacie.
Prime annuelle :
- Elle passera de 640 $ à 660 $ par année, soit une augmentation de 20 $.
Contribution en pharmacie :
- Franchise mensuelle de 18,85 $ au lieu de 18 $;
- Coassurance : 34,5 % du coût de l’ordonnance et non 34 %;
- Contribution mensuelle maximale : 87,16 $ au lieu de 85,75 $ pour les 18-64 ans et les 65 ans ou plus ne recevant aucun supplément de revenu garanti, et 52,16 $ par mois pour les personnes de 65 ans ou plus recevant un supplément de revenu garanti au taux de 1 à 93 %.
Marc Lortie, qui a tenu à mettre en avant la dimension de solidarité sociale du régime public de l’assurance médicaments du Québec pour un accès raisonnable et équitable aux médicaments pour la population, a fourni quelques explications sur les raisons de la hausse.
Avant tout, il a précisé que, pour les enfants qui sont inscrits à la Régie de l’assurance maladie du Québec, les parents n’auront rien à payer, tout comme les détenteurs d’un carnet de réclamation délivré par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et les étudiants qui demeurent chez leurs parents et qui sont sans conjoint.
Selon les explications de M. Lortie, les raisons principales de l’augmentation sont reliées à une plus grande consommation des médicaments par un plus grand nombre de personnes. D’un autre côté, l’augmentation tient compte du fait que les nouveaux médicaments contre l’hépatite C sont très coûteux.
C’est une décision analysée et mûrie qui tient compte de plusieurs facteurs tels que les économies à réaliser, l’expérience des années précédentes, l’élargissement des critères de paiement, la baisse des prix des médicaments génériques liée à l’initiative pancanadienne sur les médicaments, a affirmé Marc Lortie, pour rassurer le public sur l’opportunité de tels changements.
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