Qu’il s’agisse de ne pas inquiéter les enfants et les petits enfants, qu’il s’agisse de refuser parfois l’inéluctable, celui de devoir quitter sa maison pour aller vivre en foyer, nombre d’aînés au Canada offrent des « mensonges blancs », des réponses à réalité embellie à ceux et celles qui leur demandent simplement « Comment ça va ? »
Une étude récente du campus de l’Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique souligne que nombre d’aînés déforment la réalité quand vient le temps de quitter l’hôpital après avoir reçu des traitements pour divers problèmes de santé, de la chute entraînant une fracture de la hanche à la perte notable de la faculté d’audition pour n’en nommer que deux.
On peut y lire que les personnes interrogées, qui ont en moyenne 82 ans, minimisent les risques inhérents à leur état de santé, mentent même à ce sujet, pour qu’elles ne soient pas considérées comme vulnérables.
En fait, il y a corrélation entre admettre que notre condition physique est dite « à risque » et le fait d’être perçu comme incompétent, en perte partielle ou totale d’autonomie.
C’est un fait de société dans notre monde moderne, orienté sur la jeunesse, la performance et la réussite, qu’une condition physique avec déficiences associées à l’âge amène immanquablement une perception de réduction de la valeur d’une personne.

C’est une erreur grossière que de croire qu’un homme affaibli physiquement est, du même fait, diminué intellectuellement. Il n’en est rien. La vieillesse affecte beaucoup moins le cerveau qu’on ne le pense généralement.
(Agatha Christie)
L’étude tend à définir des pistes de communication à offrir aux aidants de la vallée qui travaillent auprès des aînés afin de surmonter cette perception de perte de valeur et, ainsi, idéalement réduire ces réalités déformées présentées par les aînés qui quittent l’hôpital sans être vraiment en condition de le faire.
RCI, PC, CBC Radio West
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