Selon une étude menée conjointement par Action cancer Ontario et Santé publique Ontario (SPO), les substances cancérigènes qui se trouvent dans l’environnement sont responsables de 3540 à 6510 nouveaux cas de cancer chaque année dans la province.
Les chercheurs ontariens ont associé les diagnostics récents de cancer à chacun des 23 agents cancérigènes provenant de l’atmosphère qu’ils ont répertoriés.
Le nombre de cas de cancer pouvant être liés à des causes environnementales est important, notent les chercheurs. Celui-ci équivaut au double des cancers liés à la consommation d’alcool et à la moitié de ceux causés par la cigarette.
Les trois éléments identifiés comme les plus grands vecteurs de développement de la maladie sont les rayons ultraviolets en provenance du soleil, le radon (un gaz radioactif qui se trouve naturellement dans l’air) et les particules fines MP2,5 qui se retrouvent dans l’air.
Ces particules peuvent être d’origine anthropique, c’est-à-dire qu’elles sont liées à l’action humaine. Le chauffage, en particulier au bois, la combustion fossile des véhicules, les centrales thermiques et d’autres activités industrielles sont quelques-uns des vecteurs de ces particules qui sont en forte hausse depuis deux siècles.
Les particules d’origine naturelle quant à elles sont surtout issues d’éruptions volcaniques et de l’érosion éolienne naturelle ou provoquées par l’avancée des déserts, les incendies et les feux de végétation.
Toutes ces particules sont de potentielles sources de maladies cardiovasculaires, d’altération des fonctions pulmonaires, de cancer du poumon. Bref, elles auraient un effet direct sur la diminution de l’espérance de vie.
Pour revenir aux cas de cancers en Ontario, il y en aurait entre 2090 et 2990 chaque année qui soient liés à l’exposition aux rayons ultraviolets du soleil. La pollution atmosphérique quant à elle serait responsable de 290 à 900 nouveaux cas chaque année.
L’Organisation mondiale de la santé estime que la pollution atmosphérique représente la pire menace environnementale à la santé et qu’elle est responsable de 3 millions de décès prématurés chaque année.
Une meilleure compréhension de la façon dont l’environnement peut influer sur les risques d’un individu de développer un cancer marque, selon la directrice de la division préventive d’Action cancer Ontario, Alice Peter, une étape importante dans la recherche contre la maladie.
(Avec La Presse canadienne et l’Association nationale pour la prévention et l’amélioration de la qualité de l’air)
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