Facebook a lancé une nouvelle initiative pour lutter contre les titres trompeurs et racoleurs qui apparaissent sur le fil de ses utilisateurs. Comment Facebook va-t-il s’en prendre, et ces mesures seront-elles efficaces?
« Les pommes sont mauvaises pour votre santé?! »
« Les pommes sont en fait mauvaises pour votre santé?! », « …sa réaction était inestimable » et « Il a mis de l’ail dans ses chaussures… Devinez ce qui est arrivé!?», c’est contre ce genre de titres trompeurs et exagérés d’articles et de posts que Facebook a déclaré la guerre.
Pour y arriver, il a rafistolé son algorithme pour y inclure des filtres automatiques pour ces pièges à clics (des dizaines de milliers de titres ont été analysés, selon Facebook. Les formulations aguicheuses ont été répertoriées). Une intervention humaine est également envisagée pour déclasser sur le fil d’actualité (News Feed) les publications dont le contenu ne fournit pas les informations promises par les titres.
Ces attrape-titres seront sanctionnés par ces nouvelles mesures. Ils seront relégués en bas de la liste des nouvelles du fil d’actualité, ce qui minimisera leur visibilité auprès des utilisateurs de Facebook.
Le diktat du clic
La floraison de ces « aimants à clics » est le reflet du diktat du clic, considéré notamment par les médias numériques comme le plus important indicateur de performance (nombre de fois où les internautes ont lu partiellement ou entièrement une publication).
Dans cette course pour générer le maximum de trafic sur les sites web et les plateformes mobiles, certains médias en crise ont opté pour cette stratégie afin de séduire les annonceurs publicitaires et de « prouver leur popularité ».
Certains observateurs des médias reprochent à Facebook d’avoir poussé les médias numériques vers les appâts à clics : le réseau social favorise le contenu de divertissement et de l’infodivertissement. Comment les médias traditionnels peuvent-ils attirer l’attention des lecteurs sur leurs articles et informations devant un flot interminable de divertissements et de vidéos qui tapissent le fil d’actualité?, ont ajouté ces observateurs.
La responsabilité de ces titres trompeurs incombe à ceux qui les écrivent et les éditent. Facebook n’en est pas responsable!
Ces nouvelles mesures reposent, toutefois, sur certains critères subjectifs (le jugement d’un modérateur et la sélection d’un système intelligent). Un titre comme « situation alarmante à Paris » va-t-il être sanctionné par ce nouveau système? À suivre.
ÉcoutezZoubeir Jazi
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