Une usine de pompage des eaux usées de Vancouver.

Une usine de pompage des eaux usées de Vancouver.
Photo Credit: ICI Radio-Canada/Catherine François

Vancouver : se chauffer grâce aux égouts

Vancouver affiche depuis quelques années son ambition de devenir la ville la plus verte au monde. Non seulement cette ville compte avoir moins de voitures, moins de déchets et lutter contre les énergies fossiles, mais elle souhaite également avoir des bâtiments « carboneutres », ce qui justifie la construction d’une usine de pompage des eaux usées dans le village des Jeux olympiques de 2010, qui permet de chauffer les immeubles en recyclant ces eaux.

Vancouver, à travers son Projet pilote mené dans le quartier Southeast False Creek, apparaît comme une pionnière en Amérique du Nord en ce qui concerne le chauffage des maisons grâce au recyclage des eaux usées.

Ce projet qui est inspiré des modèles opérationnels à Oslo en Norvège et à Tokyo au Japon, permet de ravitailler près de 10 000 ménages et de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
Son principe qui est presque le même que celui d’un réfrigérateur, repose sur un modèle circulatoire des calories d’eaux usées récupérées par une pompe à chaleur qui réchauffe ces eaux et les renvoie par la suite, à travers des systèmes de tuyauteries, aux maisons environnantes qui les utilisent à leur tour pour le chauffage et l’alimentation en eau chaude.

Ce projet a coûté près de 30 millions de dollars et la ville envisage l’installation d’une deuxième pompe qui va permettre de couvrir 35 000 nouveaux ménages.

Le système de chauffage à l’eau chaude pour près de 10 000 ménages de Vancouver est alimenté par les eaux usées qui figurent désormais parmi les sources d'énergie
Le système de chauffage à l’eau chaude pour près de 10 000 ménages de Vancouver est alimenté par les eaux usées qui figurent désormais parmi les sources d’énergie © ICI Radio-Canada / Maxime Corneau

La cible de Vancouver : réduire les gaz à effet de serre de 33 % d’ici 2020

Gregor Robertson, le maire de Vancouver a pour ambition de faire de sa ville la ville la plus verte au monde à l’horizon 2020.

C’est pour cette raison qu’avant même que la Cop 21, la Conférence de Paris sur les changements climatiques ne fixe de nouvelles cibles pour la réduction des gaz à effet de serre dans différents pays du monde, Vancouver s’était déjà doté en 2012 d’une stratégie d’adaptation aux changements climatiques.

L’île de la côte ouest du Canada qui compte éliminer sa dépendance aux énergies fossiles d’ici 2050, présente un code de bâtiment « strict et carboneutre» avec pour objectif de réduire de 20 % la consommation énergétique des immeubles par rapport à 2007.

Selon l’administration municipale,  le projet pilote de chauffage grâce aux eaux usées, permettra de réduire les gaz à effet de serre de plus de 60 %.

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RCI avec Radio-Canada et La Tribune

Catégories : Environnement et vie animale, Société
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