La délégation canadienne est composée à 60 % d’athlètes féminines qui, au moment d’écrire ces lignes, avaient remporté la grande majorité des médailles récoltées à Rio.
Pourtant la couverture médiatique ne les favorise pas autant que les hommes. Et quand on parle d’elles on met davantage de l’avant leurs attributs physiques plutôt que leurs compétences et leurs performances.
L’exemple de la jeune nageuse canadienne Penny Oleksiak est frappant. Un quotidien anglophone de Toronto en parlant d’elle titrait « Pretty Penny » alors qu’elle a gagné 4 médailles à ses premiers Jeux olympiques à l’âge de 16 ans. Une meilleure performance que l’Américain Michael Phelps lors de ses premiers Jeux en 2000 où il n’était pas monté sur le podium.
Pourquoi les athlètes féminines sont-elles traitées différemment que leurs collègues masculins lors de grands événements sportifs ?
Maryse Jobin a abordé la question du sexisme dans le sport avec Theresa Bianco, professeur adjointe au département de psychologie de l’Université Concordia.
ÉcoutezIl faut aussi pointer du doigt la propension à dire d’une athlète qu’elle a gagné deux médailles comme un athlète masculin avant elle.
Après les deux médailles d’or de Rosie MacLennan au trampoline à Londres et à Rio, un journaliste montréalais signait un article « MacLennan imite Bilodeau » parce qu’Alexandre Bilodeau a gagné deux médailles d’or en ski acrobatique durant des Jeux d’hiver.
En complément
Katie Ledecky : La « Phelps » au féminin (Le Figaro)
Pour ne pas retourner dans l’ombre (éditorial de Pascale Breton La Presse)
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