Les préposés aident les bénéficiaires dans leurs déplacements.

Les préposés aident les bénéficiaires dans leurs déplacements.
Photo Credit: ICI Radio-Canada

Les préposés aux bénéficiaires sacrifiés sur l’autel de l’austérité?

Les compressions en cours et d’autres annoncées pour l’année à venir semblent avoir fait plus de mal que de bien dans le réseau de la santé au Québec. C’est en tout cas ce que soutient Guy Lorion, le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, M. Lorion dénonce ces compressions, qui ont un impact négatif direct sur les services à la population et sur les travailleurs et les travailleuses qui dispensent ces services. C’est pourquoi il en appelle à  une trêve.

Le réseau de la santé fait face à une vague de  compressions et la situation est de plus en plus difficile pour le personnel qui donne des soins directs et pour le personnel de soutien et de gestion, relève Guy Lorion.

Les préposés aux bénéficiaires paient le prix cher de ces compressions, car ils doivent non seulement gérer des charges de travail de plus en plus importantes, mais aussi s’occuper de leur propre santé qui s’altère au fil des jours.

Des services à une bénéficiaire dans un CHSLD de Québec.
Des services à une bénéficiaire dans un CHSLD de Québec. © ICI Radio-Canada

M. Lorion fait état de travailleurs et travailleuses qui courent tous les jours après la montre, parce qu’ils comptent les minutes qui leur sont imparties pour chaque catégorie de soin, question de pouvoir s’occuper de la vingtaine de bénéficiaires à leur charge durant chaque quart de travail.

Une situation fâcheuse, relève Guy Lorion, car elle ne manque pas de conséquences sur la qualité des soins et sur l’état de santé physique et mentale des travailleurs, tant dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée, dans les soins à domicile, dans les centres jeunesse que dans les hôpitaux.

Avec les compressions, les préposés qui administrent les soins aux aînés sont à bout de souffle
Avec les compressions, les préposés qui administrent les soins aux aînés sont à bout de souffle © ICI Radio-Canada

Guy Lorion, qui mentionne un besoin urgent de recrutement dans ces services, demande aussi et surtout que soient mises sur pied des conditions propices à la création d’un  milieu de travail plus stimulant pour garder le personnel et mettre un terme à la détresse psychologique dans laquelle certains d’entre eux sont actuellement plongés.

Pour cela, il faut arrêter les compressions, surtout celles de 240 millions de dollars prévues pour la prochaine année, a souligné M. Lorion.

Il  est nécessaire, selon lui, de marquer un temps d’arrêt pour effectuer un diagnostic et assurer la stabilité du personnel et l’état des bénéficiaires, très affectés par la réforme.

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Catégories : Politique, Santé, Société
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