L’un des points importants de la visite en Chine du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, est la rencontre qu’il a eue avec son homologue chinois, Li Keqiang. Cette rencontre à saveur économique, a été l’occasion pour Justin Trudeau de manifester sa joie de voir le Canada porter sa candidature à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAIL).
En présentant sa candidature pour être membre de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, le Canada veut rejoindre d’autres pays tels que la France, l’Australie, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui en sont membres depuis l’année dernière.
Cette banque a aussi déjà des accords avec d’autres grandes banques, à l’instar de la Banque mondiale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la banque asiatique de développement.
La Banque qui a amorcé ses activités en janvier 2016 compte pour l’instant 57 membres et les membres régionaux détiennent 75 % de son capital.
Un capital qui totalise 100 milliards de dollars américains, avec la Chine comme principal actionnaire.
Le Canada deviendrait un membre non régional de la banque, si sa demande de participation est approuvée.
Cette banque va agir comme complément des banques multilatérales qui travaillent déjà dans cette région, en tentant de combler le déficit d’infrastructures estimé à huit milliards de dollars.
Ses autres chantiers englobent l’électricité et les autres secteurs tels que l’énergie, le transport, les télécommunications, le développement agricole, la protection de l’environnement.
Une question de rayonnement international et d’ouverture de nouveaux marchés pour le Canada
Alors que les États-Unis ont manifesté leur réticence vis-à-vis de cette banque du fait qu’elle entend octroyer des prêts aux pays en développement sans aucune garantie, notamment en ce qui concerne les droits de l’homme, la gouvernance entre autres exigences, le Canada a pris la résolution de s’engager.
Un engagement que les officiels canadiens attribuent à la volonté du pays de répondre à son souci de coopérer dans le cadre des projets de développement partout dans le monde, y compris en Asie, à travers les échanges, la collaboration et les investissements.
Les investissements dans les infrastructures de haute qualité présentent d’importantes retombées en termes économiques et sociaux . C’est une passerelle assurée pour une croissance durable indispensable pour le bien-être de la population.
Étant donné le fait que cette banque contribuera au soutien de la croissance en Asie, elle facilitera l’amélioration de la qualité de vie dans cette région.
C’est donc une occasion que le Canada entend saisir pour devenir le premier pays nord-américain membre de cette banque et réaffirmer sa position de nation ouverte aux côtés d’autres pays qui participent activement aux efforts de développement dans le monde, cela à travers des contributions dans différentes structures telles que la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement.
C’est un engagement qui sera mutuellement bénéfique. La Chine étant le deuxième partenaire commercial du Canada, cet engagement permettra aussi le développement de nouvelles opportunités d’affaires pour les entreprises canadiennes.
La taille de la participation du Canada à cette nouvelle banque ne sera déterminée que lorsque les gouverneurs vont approuver l’adhésion de nouveaux membres et attribuer le capital disponible au début de 2017.
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