Bombardier traverse une période de turbulence sans précédent alors qu’elle tente de commercialiser ses avions CSerie d’une technologie pour le moment inégalé par ses principaux concurrents que sont Airbus ou Boeing. Photo Credit: Bombardier
Bombardier réduit « temporairement » les activités à son usine d’avions d’affaires Global au Québec
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le vendredi 2 septembre 2016 à 07:15
Mis à jour le vendredi 2 septembre 2016 à 10:43
« C’est un ajustement mineur de nos activités qui se fera au cours de 2017 », a expliqué jeudi un porte-parole de Bombardier, Mark Masluch, attribuant la décision aux conditions actuelles du marché des avions d’affaires ainsi qu’à une gestion des coûts.
Les 1300 employés de Bombardier près de l’aéroport de Montréal, à Dorval, devront ainsi collaborer pour éviter d’autres mises à pied en raison de cette réduction temporaire des activités au centre de finition des avions d’affaires Global 5000 et 6000 l’an prochain. Le constructeur d’avions et de trains va proposer à ces travailleurs des congés sans solde.
L’an dernier, Bombardier avait déjà annoncé une baisse de la production de ses Global 5000 et 6000 pour la faire passer de 80 à environ 50 appareils par année.
Un congé d’été plus long de quatre semaines?
D’après l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), Bombardier prévoit une interruption de la production de ses avions d’affaires Challenger 350 et 650 dans ses usines montréalaises pour une période d’un mois. Selon des informations obtenues par La Presse Canadienne, un des scénarios étudiés ajouterait ainsi environ 20 jours à la pause de deux semaines habituellement prévue pendant la période estivale.
« Toutes les options sont sur la table lorsque nous prenons une décision comme celle-ci, mais nous devons en discuter avec le syndicat ainsi que les employés », a dit M. Masluch.
Yannick Houle qui est le président du syndicat qui représente ces travailleurs, la section locale 62 d’Unifor, déplore la décision de l’employeur. « C’est dommage, parce que la réduction des coûts se fait toujours aux frais des travailleurs », a affirmé M. Houle. Un programme de travail partagé pourrait également être une option. »
Il n’y a pas qu’au Québec où Bombardier ralentit la cadence
À Wichita, dans l’État du Kansas aux États-Unis, où sont construits les avions Learjet, on a également annoncé à des travailleurs qu’ils seraient transférés ou mis à pied.
La semaine dernière, Bombardier avait remis des lettres de mises à pied à des employés dans le cadre de sa stratégie « d’optimisation de la main-d’œuvre ».
M. Masluch n’a pas voulu fournir d’autres détails entourant la décision de suspendre la production du Challenger, affirmant qu’elle est attribuable à la restructuration annoncée en février dernier et qui prévoyait également la suppression de 7000 emplois.
Par ailleurs, à Toronto, Bombardier Transport n’a pas été capable de respecter l’échéance du 31 août en ce qui a trait à la livraison du véhicule d’essai à l’agence de transport ontarienne Metrolinx dans le cadre d’un projet de train léger sur rail. L’entreprise assure que cela n’aura aucun impact sur les livraisons du projet de 5,3 milliards de dollars, dont la mise en service est prévue en 2021.
Une porte-parole de Metrolinx, Anne Marie Aikins, a affirmé que Bombardier avait fourni des garanties pour ce qui est du respect des dates de livraison.
Découvrez : Largage massif de 7000 travailleurs de Bombardier d’ici deux ans
En février dernier, un peu plus de trois mois après avoir reçu un appui financier d’un milliard de dollars du gouvernement du Québec, la multinationale canadienne Bombardier annonçait qu’elle allait réduire ses effectifs de 7000 postes sur deux ans, dont 2000 sous-traitants. Lisez la suite…
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