Depuis le mois de janvier 2016, un règlement municipal exige des chauffeurs de taxi qu’ils portent un pantalon noir, une chemise blanche et des chaussures fermées, en clair, une tenue « sobre et convenable » qui leur permet de servir leurs clients en étant propres. Certains de ces chauffeurs ont récemment reçu des contraventions pour des montants avoisinant les 200 dollars pour chaque cas, la raison étant qu’ils ont enfreint le code vestimentaire, mais ils n’entendent pas en rester là.
Ces chauffeurs de taxi sont mécontents et ils veulent le faire savoir en déposant dans les prochains jours une demande d’injonction contre la ville de Montréal et le Bureau de taxi de Montréal.
Leur principale doléance : faire abolir le code vestimentaire auquel ils sont soumis.
Du mois janvier 2016 à septembre, ce sont 1745 contraventions qui ont été servies à des chauffeurs de taxi pour le motif qu’ils n’avaient pas scrupuleusement respecté le règlement municipal 115 qui stipule qu’il faut:
- Porter un pantalon noir
- Une chemise blanche ou un chandail blanc de type «polo» avec des manches
- Des chaussettes et des chaussures fermées.

Port du jeans interdit?
La vingtaine de chauffeurs de taxi qui ont été sanctionnés jusqu’à présent, ont reçu comme explication des inspecteurs du Bureau de taxi de Montréal, le fait que le « port » du jeans est interdit », ce que contestent ces chauffeurs.
L’argumentaire des contestataires est soutenu par l’idée que le règlement ne précise pas le genre ou la texture des tissus qu’ils doivent porter. C’est pourquoi ils ont estimé que tout tissu de couleur noire pourrait être accepté sans problème.
Le chauffeur El Meliani, qui a reçu deux contraventions d’une valeur de 174 dollars chacune, cela en moins d’un mois, pour avoir porté un jeans et pour défaut de chaussettes dans les souliers, crie au «harcèlement» et dénonce un«abus de pouvoir» de la part des inspecteurs du Bureau de taxi de Montréal.
RCI avec Radio-Canada et le Journal de Montréal

À noter et à lire aussi
- Dama Metellus, un autre chauffeur, avait déjà lancé une pétition l’automne dernier contre le code vestimentaire
- Environ 300 chauffeurs, à travers l’Union des chauffeurs et propriétaires de taxi de Montréal, un regroupement «spontané», appuient l’idée d’une injonction
- Le Bureau de taxi de Montréal n’a pas encore commenté l’affaire pour l’instant, se contentant de citer le règlement 115
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