L’économie canadienne a créé 26.000 emplois en août, soit légèrement mieux qu’attendu, mais cela n’a pas suffi à empêcher le taux de chômage d’augmenter de 0,1 point, à 7 %
Les économistes s’attendaient à une création de 25.000 emplois et à un recul du taux de chômage de 6,8% après le 6,9% du mois de juillet. Selon Statistique Canada, la légère hausse du chômage s’explique par une augmentation du nombre de personnes actives sur le marché du travail.
Cela intervient dans un contexte économique difficile où la croissance a reculé de 1,6% au deuxième trimestre, en rythme annuel, à la suite du ralentissement de la production pétrolière en Alberta (ouest) avec les gigantesques feux de forêt.
Le secteur public (administrations, services publics, éducation, santé) a créé 57.000 postes en août, ce qui a contrebalancé la baisse observée en juillet. A l’inverse, note Statistique Canada, « les services professionnels, scientifiques et techniques » » ont enregistré une baisse de 23.000 emplois sur un mois. Le secteur privé a été stable pour sa part, mais sur un an, il a connu une hausse de 97.000 postes (+0,8%).
Quelque 22.000 nouvelles embauches ont été enregistrées chez les 15 à 24 ans, avec un taux de chômage relativement stable de 13,2%. Les 55 ans et plus ont connu une hausse de 29.000 emplois en août, avec un taux de chômage inchangé à 6%. A l’inverse, la tranche 25 à 54 ans a subi une hémorragie de 25.000 emplois.
La Colombie-Britannique, première de classe, le Nouveau-Brunswick en léger recul
Le Québec a créé 22.000 emplois en août, avec un taux de chômage stable à 7,1%, à la suite d’une hausse du nombre de personnes actives sur le marché du travail. Par rapport à août 2015, l’emploi dans la province s’est accru de 34 000 (+0,8 %).Tandis que l’Ontario, province la plus riche et la plus peuplée du Canada, a connu une hausse du chômage de 0,3 point, à 6,7%.
À Terre-Neuve-et-Labrador, l’emploi a augmenté de 4 000 en août, et le taux de chômage a légèrement diminué pour s’établir à 12,3 %. Malgré la hausse observée en août, l’emploi a peu varié par rapport à 12 mois plus tôt.
Au Nouveau-Brunswick pendant ce temps, 3 000 emplois ont été perdus et le taux de chômage s’est établi à 9,4 %. Mais par rapport à 12 mois plus tôt, l’emploi dans cette province est demeuré inchangé.
Rien n’a pratiquement changé en Colombie-Britannique en août. Le taux de chômage de 5,5 %, reste le plus faible de toutes les provinces. Comparativement à 12 mois plus tôt, l’emploi en Colombie-Britannique a augmenté de 73 000 ou de 3,1 %. Il s’agit du taux de croissance le plus élevé de toutes les provinces.
Tableau inégal chez les étudiants
D’après Statistique Canada, les étudiants âgés de 15 à 24 ans ont eu un taux d’emploi moyen au cours des mois d’été (de mai à août) de 48,8 %, soit un taux semblable à celui de 49,1 % observé en 2015.
Le taux d’emploi moyen chez les 20 à 24 ans était de 64,9 % au cours de l’été 2016 (contre à 66 % en 2015). Chez les 17 à 19 ans, le taux était de 55,1 % (54,5 % en 2015) et il était de 24,7 % chez les étudiants âgés de 15 et 16 ans ( 25,2 % un an plus tôt).
Le taux de chômage moyen au cours de l’été était de 10,2 % chez les étudiants âgés de 20 à 24 ans, soit un taux pratiquement inchangé par rapport à celui de 10,1 % observé en 2015. Parallèlement, le taux de chômage était de 15,3 % chez les étudiants âgés de 17 à 19 ans (contre 17,3 % en 2015), et de 28,1 % chez les étudiants âgés de 15 et 16 ans (29,7 % en 2015).
(Avec Statistique Canada et AFP)
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