La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) va prendre part à la consultation publique devant aboutir à la politique bioalimentaire de la province. Une politique qui devra, en outre, favoriser des choix santé et l’accès physique et économique à des aliments sains.
La question est bien documentée : l’obésité est l’une des principales causes de maladies et de morts évitables en Amérique du Nord. Au Canada, 40 % des hommes et 27 % des femmes disent faire de l’embonpoint. 20 % des hommes et 17 % des femmes sont considérés comme obèses. En tout, plus de 14 millions de Canadiens de plus de 18 ans disent avoir de l’embonpoint ou être obèses, selon Statistique Canada.
Même si, d’après certaines recherches, la génétique peut contribuer à l’obésité, il n’en demeure pas moins que les facteurs environnementaux et comportementaux jouent un rôle crucial dans la prise de poids : forte consommation de calories, sédentarité, sentiment de dévalorisation, de culpabilité, stress émotionnel, etc. Ces facteurs peuvent provoquer des mécanismes comme la suralimentation.


Les espoirs de Coalition Poids
La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) mise, entre autres choses, sur la saine alimentation pour endiguer l’obésité. Elle voit donc d’un bon œil le « Sommet sur l’alimentation » que prépare le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
On sait que les personnes obèses sont plus susceptibles d’avoir une forte pression artérielle, divers cancers, le diabète, des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, etc. Ce qui fait dire à Coalition Poids que l’obésité coûte au bas mot 3 G$ aux contribuables québécois.
Pour cet organisme qui milite pour l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids, le MAPAQ peut contribuer à la prévention de l’obésité et des maladies chroniques et, ce faisant, réduire son impact sur l’économie de la province.

L’Institut national de la santé publique du Québec (INSQ) abonde dans le même sens que Coalition Poids. Dans une étude récemment mise à jour, l’INSQ a constaté par exemple que l’usage des médicaments était de 40 % supérieur chez les personnes obèses que chez celles au poids normal.
La consommation supplémentaire de médicaments, ainsi que la plus grande fréquence de l’invalidité chez les personnes en surpoids, selon l’INSQ, ont coûté 1,4 milliard de dollars à l’économie québécoise en 2011.
La Coalition Poids place donc beaucoup d’espoirs dans la future politique bioalimentaire, dont les détails seront connus à l’automne 2017. Elle espère que cette politique va répondre aux attentes des organismes travaillant en santé et en saine alimentation et, surtout, qu’elle va privilégier la santé des citoyens avant les intérêts économiques de l’industrie agroalimentaire.

Quelques facteurs qui favorisent la prise de poids
- Alimentation trop riche en calories : matières grasses (huile, beurre), boissons sucrées ou alcoolisées.
- Consommation d’aliments en dehors des repas : grignotages, collations…
- Consommation d’aliments pour gérer une contrariété : stress, émotions, compensation d’un manque
- Régime alimentaire trop sévère : lorsqu’on n’en peut plus, on consomme en grande quantité et en peu de temps, comme pour rattraper le temps perdu.
- Manger/grignoter devant la télévision.
- Suppression du petit déjeuner ou du repas de midi : on mange alors beaucoup plus en soirée. Ce qui favorise la prise de poids.
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