Parc national Kluane
Photo Credit: http://whc.unesco.org/fr/

Sites canadiens du patrimoine mondial de l’UNESCO et activité humaine : attention, danger!

Les activités d’exploration et d’exploitation minière, gazière et pétrolière représentent plus du tiers des menaces auxquelles doivent faire face les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en territoire canadien.

En tout, l’organisme a répertorié 75 menaces directes contre neuf sites désignés, naturels ou culturels. Ce constat émane de la banque de données de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture depuis 1985.

De ces 75 menaces, 23 se retrouvent dans la catégorie « extraction physique de ressources », essentiellement des opérations minières gazières et pétrolières.

Autres menaces

On note également des menaces d’ordre institutionnel, de services d’infrastructures – routes, égouts, etc. – ou encore de construction.

Essentiellement, le gros des menaces sur les sites canadiens désignés par l’UNESCO s’est produit entre les années 2000 et 2013, une période au cours de laquelle les prix des matières premières et des énergies fossiles ont connu de fortes hausses.

41 rapports depuis 1985

Les diverses menaces auxquelles font face les sites canadiens désignés du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO ont fait les unes de 41 rapports depuis 1985, soit trois rapports tous les deux ans.

Wood Buffalo (unesco.org/Vincent Ko Hon Chiu)

Wood Buffalo
(unesco.org/Vincent Ko Hon Chiu)

Wood Buffalo, le plus à risque

« Faisant partie du réseau canadien de parcs nationaux et de lieux historiques nationaux, le parc national du Canada Wood Buffalo est le plus grand des parcs nationaux du pays et l’un des plus vastes du monde. Il fut créé en 1922 pour protéger les derniers troupeaux de bisons du nord du Canada. Aujourd’hui, il protège un exemple exceptionnel et représentatif des plaines boréales nordiques du Canada. »

Site web de Parcs Canada

Neuf rapports de danger portaient sur le parc national Wood Buffalo dans le nord de l’Alberta. Soulignons aussi que le Vieux-Québec a fait l’objet de huit rapports, tout comme les parcs des Rocheuses, Banff, Jasper, Kootenay et Yoho.

Les sites canadiens désignés et le nombre de rapports de danger qui les concernent

En ce qui a trait à Wood Buffalo, le rapport le plus récent (celui de 2015), fait état d’inquiétudes grandissantes pour le delta Rivière-la-Paix-Athabasca en raison de la construction de barrages hydroélectriques, des activités d’exploitation des sables bitumineux – en amont du parc – et du projet de mine à ciel ouvert tout près du parc national.

Le dernier endroit sur Terre où les bisons et les loups cohabitent

Alison Ronson de la Société pour la nature et les parcs du Canada dans le nord de l’Alberta, affirme que le parc national de Wood Buffalo est d’une importance première tant pour le Canada que pour le reste de la planète, car c’est l’un des plus grands deltas d’eau douce du monde.  imgres

« It also is the only nesting place for the endangered whooping crane in North America and the last place on Earth where bisons and wolves interact in a natural predator-prey dynamic. »

(Trad. : C’est aussi le seul endroit de nidification restant en Amérique du Nord pour la grue blanche, une espèce en danger, et le dernier endroit sur Terre où loups et bisons peuvent interagir dans une relation naturelle de prédateur et de proie.)

La prochaine mission de l’UNESCO au parc national de Wood Buffalo est prévue cet automne, du 24 septembre au 5 octobre.

RCI, Centre du patrimoine mondial de l’Unesco, CBC, Parcs Canada, société pour la nature et les parcs du Canada

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