En 2015, 69 travailleurs ont perdu la vie au Québec. Chaque jour, 224 travailleurs se blessent dans leur milieu de travail. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) lance donc une nouvelle campagne de sensibilisation pour tenter d’améliorer ce bilan.
La nouvelle initiative publicitaire diffusée jusqu’au 23 octobre met l’accent sur le message intituléParler, former, agir. Manuelle Oudar, chef de la direction de la CNESST, explique que les impacts des accidents du travail mortels sont énormes sur les familles des victimes : « Le matin, quand vous quittez vos enfants, vous leur dites de faire attention en traversant la rue, mais personne ne dit à son conjoint, sa conjointe ou ses enfants de faire attention de ne pas avoir un accident du travail. Il faut que les comportements changent. »
La publicité télévisée insiste sur les gestes simples et concrets à poser au quotidien pour travailler sans danger. Selon la CNESST, les métiers les plus à risque sont ceux de la construction et tous les métiers qui se pratiquent en hauteur.
Dans les secteurs de compétence fédérale du pays, le taux d’incidence des accidents invalidants à l’échelle du Canada en 2013 était de 1,68 pour 100 employés. C’était le taux le plus bas jamais enregistré depuis la première collecte de données par le Programme du travail en 1982.
Les causes des accidents du travail sont nombreuses
Peu d’accusations de négligence criminelle sont portées
Lors d’accidents, les responsables et les gérants fautifs d’entreprises demeurent largement impunis.
Une loi canadienne dont le but était de punir plus sévèrement les organisations et les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations en matière de santé et sécurité n’a pas donné les résultats escomptés depuis son entrée en vigueur, en 2004.
En 12 ans, des accusations ont été portées dans une douzaine de cas seulement.
Plusieurs entreprises canadiennes semblent déjà tracer dans le sable leur nouvelle ligne de défense contre la légalisation éventuelle de la marijuana au Canada en 2017 : l’adoption de tests antidrogue permanents.Crédit photo : Todd Korol / Reuters
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