Alexandre Trudeau, cinéaste et journaliste Photo Credit: Alexandra Angers
Le Canada a perdu sa voix et est devenu une « nation suiveuse et confuse », dit Alexandre Trudeau
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 14 septembre 2016 à 08:06
Mis à jour le mercredi 14 septembre 2016 à 11:22
L’auteur et cinéaste Alexandre Trudeau, frère du premier ministre canadien Justin Trudeau, affirme que le Canada devrait avoir une voix « authentiquement unique » sur la scène mondiale.
Alexandre Trudeau affirme que le Canada a perdu sa voix unique dans le monde et paresse dans le rôle d’une « nation confuse et suiveuse ».
« Ces derniers temps, le Canada a disparu comme une voix indépendante, comme un pays qui prend ses propres décisions par rapport aux événements », a déclaré Alexandre Trudeau. « Quelle est la dernière fois que vous avez pensé : « Eh bien, le Canada a vraiment ici une position qui ne ressemble à aucun autre pays? »
D’ajouter Alexandre Trudeau : « C’est un défi constant quand nous sommes si étroitement liés avec les États-Unis d’avoir une voix unique, car, de toute évidence, ils nous attendent au tournant sur tant de questions. Mais il n’est tout de même pas bon pour eux que nous soyons si près d’eux. Nous devons être indépendants, et développer une relation indépendante et sophistiquée avec la Chine. »
Se rapprocher des points de vue qu’offre la Chine sur l’Occident
Alexandre Trudeau explique dans son livre que la construction d’une relation unique avec la Chine pourrait aider à corriger l’image d’un Canada sans identité propre.
Dans son ouvrage, le cinéaste et journaliste tente de comprendre la Chine et le nouveau rôle fondamental qu’elle joue dans le monde, mais aussi de faire comprendre la Chine aux autres.
Alors que le reste du monde a été fortement influencé par l’expansion européenne au cours des cinq ou six derniers siècles, la Chine est selon lui un lieu à part, un pays où les voyageurs peuvent regarder l’Ouest de l’extérieur comme nulle part ailleurs.
Le frère cadet de Justin Trudeau, documentariste, journaliste et maintenant auteur, affirme que le travail de son frère est difficile en ce qui concerne la Chine, parce que le Canada est une nation commerçante et que son frère est en quelque sorte le « vendeur en chef » d’un pays où de nombreux citoyens sont mal à l’aise avec le dossier du gouvernement chinois sur la question des droits de l’homme.
« Je ne suis pas celui qui croit que le commerce doit être politisé comme ça, dit-il. Je pense que la voie à suivre par rapport aux droits de l’homme est de dire à la Chine qu’elle doit évoluer, que nous voulons être un ami à long terme en Chine. Et, à mesure qu’elle évolue, nous avons beaucoup à apprendre d’eux aussi. Non seulement le Canada, mais l’Occident en général ».
Alexandre Trudeau s’est fait connaître au tournant des années 2000 avec ses documentaires tournés à Bagdad, au Congo, au Liberia et en ex-Yougoslavie, diffusés sur CBC ou CTV.
Devant les gens d’affaires réunis à l’invitation du Conseil d’affaires Canada-Chine, le premier ministre a aussi rappelé que tous les membres du village global ont un intérêt certain dans ce qui se passe en Chine.ADRIAN WYLD, LA PRESSE CANADIENNE
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