Sans jamais mentionner directement le nom du politicien américain, le premier ministre Justin Trudeau a invité ses vis-à-vis de la planète à ne pas exploiter l’anxiété, les angoisses ou les inquiétudes de leurs concitoyens, une allusion directe aux tactiques électorales du candidat républicain Donald Trump.
« Nous croyons que nous devons confronter l’anxiété avec un plan clair pour nous occuper de ses causes profondes», a-t-il dit, enjoignant l’assemblée à ne pas canaliser cette anxiété vers « la peur », « le blâme » ou le rejet de ceux qui « parlent ou prient différemment ».
« Chaque jour, nous devons choisir l’espoir plutôt que la peur, la diversité plutôt que la division», a claironné le premier ministre en vantant la « force » et la « diversité » du Canada.
« Choisir l’espoir plutôt que la peur »
Le premier ministre a vanté les efforts d’ouverture du Canada, en expliquant que « la diversité était une source de force et non pas de faiblesse : « J’ai confiance que nous y arriverons. Et nous ferons ça en leur offrant les mêmes choses que nous offrons à tous nos citoyens : une chance réelle et équitable pour réussir », a-t-il assuré.
« La peur n’a jamais créé un seul emploi ni nourri une seule famille. Et ceux qui exploitent la peur ne pourront jamais trouver de solutions aux problèmes qui ont mené à une telle anxiété dans nos sociétés.», a-t-il insisté.
Trudeau donne en exemple le Canada et son accueil des réfugiés syriens
Lors de ce premier discours aux Nations unies, prononcé sur un ton un peu bon enfant, le premier ministre canadien a aussi réservé une place importante à l’accueil par le Canada de milliers de réfugiés syriens depuis bientôt 11 mois.
Il s’est attardé sur la venue de ces 31 000 réfugiés syriens au Canada en annonçant comment il compte mesurer l’effet de sa politique d’accueil : « Nos efforts ne seront vraiment réussis qu’une fois ces réfugiés bien établis et membres à part entière de la classe moyenne canadienne », a-t-il affirmé.
« Et je veux que vous sachiez que cet objectif est à notre portée. Non pas en raison de ce que nous avons fait, mais bien en raison de ce qu’ils sont eux-mêmes », a-t-il ajouté.
Selon M. Trudeau, la plupart des réfugiés coincés dans les camps au Proche-Orient ou sur les routes d’Europe sont issus de la classe moyenne syrienne.
Il est convaincu que ceux qui ont atterri au Canada sauront rapidement se faire une place et profiter des mesures que son gouvernement offre à cette classe moyenne dont il parle depuis sa campagne électorale.
Justin Trudeau à l’ONU : « Nous sommes ici pour aider »
M. Trudeau a conclu son discours en faisant preuve d’humilité. « Le Canada est un pays modeste, a-t-il admis. Nous savons qu’il y a du travail difficile à faire. Mais nous sommes Canadiens et nous sommes ici pour offrir notre aide. »
Discours complet de Justin Trudeau – CBS
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RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada
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