Patrick Brazeau, le jour de son retour au Sénat après plus de trois ans d’absence. Photo Credit: PC / Justin Tang
Retour au Sénat du sénateur canadien Patrick Brazeau
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 28 septembre 2016 à 07:26
Mis à jour le mercredi 28 septembre 2016 à 14:57
Le Sénat du Canada (Chambre haute du Parlement canadien ) reprenait ses travaux mardi et accueillait un membre qui n’y avait pas mis les pieds depuis plus de trois ans :Patrick Brazeau. Le sénateur québécois, désormais indépendant, s’était retrouvé au coeur, il y a trois ans, d’un scandale politique lié aux allocations de dépenses de certains sénateurs.
M. Brazeau avait été suspendu sans salaire en novembre 2013. Le Sénat lui reprochait d’avoir touché des allocations de logement et de déplacement auxquelles il n’avait pas droit, puisqu’il affirmait que sa résidence principale était située à Maniwaki, alors qu’il louait une maison à Gatineau.
Les sénateurs peuvent avoir droit à des allocations de logement et de déplacement s’ils habitent à plus de 100 kilomètres du parlement.
Cependant, en juillet dernier, la Couronne a conclu qu’il n’existait plus de perspective raisonnable de condamnation pour M. Brazeau et elle a abandonné les accusations de fraude et d’abus de confiance à son endroit.
Il était ainsi le dernier sénateur impliqué dans le scandale des dépenses au Sénat à être blanchi, après Mike Duffy, Pamela Wallin et le libéral à la retraite Mac Harb.
Prêt pour le travail
En juillet dernier toujours, au lendemain du retrait des accusations de fraude et d’abus de confiance qui pesaient contre lui, le sénateur Brazeau avait déclaré qu’il se sentait prêt mentalement et physiquement à reprendre son travail.
Le sénateur de Maniwaki a eu cependant de nombreux ennuis personnels, dont des problèmes de consommation d’alcool, mais il a dit s’être soumis à une thérapie, affirmant qu’une réputation peut être rebâtie.
Le saviez-vous?
M. Brazeau fait partie d’un groupe de 15 sénateurs indépendants qui ont uni leurs forces afin de servir « la population » plutôt qu’un « parti politique ».
Il s’agit de sénateurs qui ont été expulsés de leur caucus, comme M. Brazeau, mais aussi d’autres qui ont choisi de le quitter volontairement et de sénateurs dits « indépendants » récemment nommés par Justin Trudeau.
Ces sénateurs demandent désormais les mêmes ressources que les sénateurs affiliés à des formations politiques.
Le regroupement aimerait notamment que la composition des comités sénatoriaux soit revue pour y refléter la répartition des sièges au Sénat.
Ses ennuis avec la justice ne sont pas tous derrière lui
Patrick Brazeau devra faire face à la justice pour avoir refusé de se soumettre à un alcootest pour un incident survenu le 3 avril dernier.
Il est également accusé de garde et contrôle d’un véhicule avec les capacités affaiblies pour un événement remontant à 2014.
Il plaide non coupable dans les deux cas.
Aide-mémoire…
Le premier ministre Justin Trudeau doit nommer prochainement de nouveaux sénateurs « indépendants », alors que 20 des 105 sièges sont actuellement vacants.
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