Vancouver en Colombie-Britannique, serait-elle la « capitale canadienne de la suffisance »?
Question insolite s’il en est-une n’est-ce pas?
Dans sa plus récente étude sur ce qui nous définit en tant que Canadiens, What makes us Canadian? A study of values, beliefs, priorities and identity (trad.: Qu’est-ce qui fait de nous des Canadiens? Une étude sur nos valeurs, nos croyances, nos priorités et notre identité), l’institut Angus Reid tente de mettre en lumière certains faits typiquement canadiens.

http://angusreid.org/canada-values/
Ainsi:
Il y a de grandes différences générationnelles quand vient le temps d’afficher sa fierté en tant que Canadien et son attachement au pays. Près des trois quarts de Canadiens de plus de 65 ans, 73%, affirment ressentir un attachement profond envers le Canada alors que chez les 18-24 ans, ils ne sont plus que 45%.
45 ans après l’instauration de la politique du multiculturalisme mise en place par le gouvernement fédéral, une majorité de Canadiens, 68%, croit que les minorités « devraient en faire plus » pour s’intégrer dans le tissu social majoritaire. Est-ce un de nos nombreux paradoxes, une proportion égale, 68% toujours, affirme être satisfait des efforts d’intégration des nouveaux arrivants dans leurs communautés d’accueil.
La majorité des Québécois croit que la province restera au sein du Canada. Cela dit, des tensions régionales persistent, notamment entre l’Alberta et le reste du pays. Les Canadiens hors Alberta ont l’impression que les Albertains sont imbus de leur pétrole alors que ces derniers affichent un taux très élevé, 86%, de gens qui sont persuades que leur province en donne plus au Canada qu’ils ne reçoivent en retour.
La différence britanno-colombienne, essentiellement vancouvéroise

(iStock)
De nombreux stéréotypes affluent quand on interroge les Canadiens sur leur perception de la métropole de la côte Ouest.
Ainsi:
Ces gens sont tellement suffisants qu’ils prennent des égoportraits en shorts en plein mois de décembre, égoportraits qui inondent Facebook pour taquiner familles et amis aux prises avec des intempéries.
Ces gens sont si difficiles d’approche que vous pouvez passer une quinzaine de jours dans les rues de Vancouver sans que l’on vous salue.
Le respect
L’étude de l’institut Angus Reid se penche aussi sur la notion de respect à l’échelle nationale.
Moins de la moitié des personnes sondées au Canada atlantique, 38%, au Québec, 39% et en Alberta, 45%, croient que leur province est respectée par les Canadiens des autres provinces.
Les données soulignent que ce sentiment provient de la taille relativement modeste des provinces et de leur éloignement du centre du pays (Canada atlantique), des différences culturelles et historiques entre francophones et anglophones (Québec) et d’un sentiment de frustration quant aux difficultés économiques et aux politiques énergétiques fédérales (Alberta).
À peine 54% des Canadiens croient que leur province jouit du respect des autres Canadiens. Cette proportion croît à 77% chez les Britanno-Colombiens.
L’institut Angus Reid est une organisation nationale apolitique, sans but lucratif, qui a été créée pour améliorer les connaissances nationales sur des enjeux sociaux, économiques, politiques, de gouvernance et de philanthropie.
RCI, Angus Reid, PC, CBC.
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