PTSD: post-traumatic stress disorder. En français, syndrome du stress post-traumatique
Photo Credit: IS / redstallion

Syndrome post-traumatique : une initiative prometteuse dans l’Est ontarien

Perth est une jolie petite ville dans l’est de la province canadienne d’Ontario. Elle est située sur la rivière Tay, 83 km au sud-ouest d’Ottawa.

Perth a été fondée en 1816 en tant que ville militaire. À l’époque, le Canada que l’on connaît aujourd’hui n’existait pas encore, l’Ontario s’appelait le Haut-Canada.

Le passé de ville garnison de Perth se reconnaît dans son architecture, mais aussi dans l’intérêt marqué de ses citoyens pour la vie des militaires, qu’ils soient membre en règle des Forces canadiennes ou encore d’anciens combattants ou, tout simplement des militaires à la retraite, appelés très souvent « vétérans ».

Anciens combattants et syndrome du stress post-traumatique (SPT).

Pour les anciens combattants qui ont connu les théâtres opérationnels des différents déploiements des dernières années, tout comme pour les policiers et les premiers répondants lors de scènes de crimes, d’accidents ou de catastrophes météorologiques ou environnementales, la notion de stress n’a absolument rien à voir avec ce qu’elle est pour nous et ses effets peuvent être dévastateurs pour l’individu qui e souffre et pour ceux et celles qui l’entourent, famille et amis.

C’est ici que Perth entre en scène

Une retraite d’une semaine, une fenêtre d’espoir

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Project Trauma Support a été mis sur pied par la docteure Manuela Joannou et sa famille de Perth.

Le concept de base est de créer des liens avec des pairs, des gens qui ont connu des déchirures semblables dans leur vie.

Contrairement aux situations dites « normales » de la vie où il y a des rites de passage, des moments de rencontre et de partage, les militaires en déploiement et les premiers répondants à des situations d’urgence sont trop souvent laissés à eux-mêmes pour faire le point, pour extraire les images brutales de leur mémoire

Pour se protéger, la personne se referme sur elle-même. La capacité d’entrer en contact avec l’autre s’étiole peu à peu pour finir par s’éteindre.

Project Trauma Support (Hallie Cotnam/Radio-Canada)

Project Trauma Support (Hallie Cotnam/Radio-Canada)

C’est cette flamme que Project Trauma Support tente de raviver par ces sessions d’une semaine.

Au bout de la semaine faite de méditation, de partage d’expériences, d’exercices physiques et de perches tendues vers soi et vers l’autre, les participants sont invités à devenir des guides pour de nouveaux participants.

Au cœur de l’équipe, on retrouve également le psychologue clinicien Edward Murray, spécialiste du SPT. Le docteur Murray a connu une carrière de vingt ans dans la force constabulaire provinciale ontarienne. Au moment de prendre sa retraite, il avait le grade de sergent détective, membre de la section des sciences comportementales.

Les docteurs Joannou et Murray espèrent voir leur programme connaître une belle croissance. Cela dit, comme il manque encore des données scientifiques, des résultats cliniquement mesurables, le Project Trauma Support ne peut recevoir le titre de « traitement ».

Si cela arrive un jour, le Project Trauma Support recevra des fonds additionnels, des personnes souffrant de SPT pourraient y être dirigées, par des assureurs ou encore par le Conseil de la santé et de la sécurité au travail de l’Ontario.

RCI, CBC, Project Trauma Support

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