C’est en ce mardi que le monde célèbre la cinquième édition de la Journée internationale de la fille, un jour spécialement dédié à elles et à la reconnaissance de leurs droits. Pour cette édition 2016, les filles prennent le contrôle pour sensibiliser les sociétés du monde en ce qui concerne les obstacles auxquels elles se heurtent en devenant femmes.
Campagne Les filles prennent le contrôle – #Girlstakeover
Pour célébrer cette journée spéciale, Plan International (PI) a souhaité que les jeunes femmes soient plus visibles que jamais et les fait entrer dans les chaussures des dirigeants politiques, sociaux et économiques. La prise de contrôle des gouvernements, des écoles et des entreprises par les filles a été organisée dans 50 pays du monde afin de « montrer ce que les filles peuvent réaliser aujourd’hui et dans l’avenir ». Le public peut consulter les histoires de plusieurs d’entre elles dans une carte interactive sur le site de l’organisme PI.
Par ailleurs, ce film d’animation est l’un des cinq produits par PI pour sensibiliser les filles elles-mêmes sur leur avenir.
Au Canada, un groupe de filles a lancé un défi aux décideurs canadiens : « laissez-nous prendre des décisions pour une journée ». Les décideurs à travers le pays ont relevé ce défi et 12 filles ont occupé des postes dans lesquels elles ne sont traditionnellement pas vues ni entendues. La semaine dernière, sur la colline du Parlement et aux Nations Unies, des filles ont accompagné des politiciens et politiciennes canadien(e)s dans leurs fonctions de réunions en période de questions, jusqu’à leurs allocutions prévues en soirée.
Par ailleurs, Sophie Grégoire Trudeau, première dame du Canada, et des jeunes représentantes de FitSpirit/Fillactive, G(irls)20 et Plan International Canada ont commencé les célébrations de la Journée internationale de la fille en ouvrant les marchés à la Bourse de Toronto. L’événement voulait stimuler les investissements pour les filles partout dans le monde afin qu’elles réalisent leur plein potentiel. Les trois organisations considèrent que les filles, en tant qu’actrices économiques, « peuvent opérer des changements pour elles-mêmes, leur famille et leur pays. » Pour ces trois mouvements de solidarité envers les jeunes femmes, le fait d’ignorer leur pouvoir peut coûter des milliards de dollars en potentiel perdu.
Selon l'ONU, au cours des 15 dernières années, la communauté internationale a fait des progrès significatifs dans l'amélioration de la vie des filles durant la petite enfance. En 2015, les filles de la génération de la première décennie sont plus susceptibles de s'inscrire à l'école primaire, d'être vaccinées et sont moins susceptibles de souffrir de problèmes de santé et de nutrition que ne l'étaient les générations précédentes. Cependant, les investissements ont été insuffisants pour relever les défis auxquels les filles sont confrontées quand elles entrent dans la deuxième décennie de leur vie. Cela comprend l'obtention d'un enseignement secondaire supérieur de qualité, échapper au mariage des enfants, recevoir des informations et des services liés à la puberté et à la santé reproductive, se protéger contre les grossesses non désirées et les maladies sexuellement transmissibles, ainsi que de la violence basée sur le sexe. « Investir dans les filles est à la fois la bonne chose à faire et une idée intelligente. Cet investissement a un puissant effet d’entraînement dans tous les domaines du développement et ses bienfaits se répercuteront jusqu’aux générations futures. » — Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU
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