La Société canadienne du cancer (SCC) vient de publier ses statistiques annuelles sur le cancer au pays. D’ici 2030, elle s’attend à ce que le nombre de cas de cancer au Québec passe de 50 000 à 70 000. Au Canada, elle prévoit que le nombre de cas passera de quelque 200 000 à 280 000, soit une augmentation globale de 40 %!
Ces hausses sont dues essentiellement au vieillissement global de la population ainsi qu’à la croissance démographique, a expliqué au cours d’une entrevue André Beaulieu, porte-parole de la SCC.
Il pose lui-même la question : sommes-nous prêts à affronter l’augmentation des coûts de santé qui en résultera? La réponse est non.
Un Canadien sur trois qui reçoit un diagnostic de cancer en meurt
Au moins 202 400 Canadiens devraient recevoir un diagnostic de cancer en 2016 et 78 800 en mourront.
Le cancer du poumon reste la principale cause de décès parmi tous les cancers. Il cause même plus de décès que les trois autres principaux cancers combinés, à savoir le cancer colorectal, celui du sein et celui de la prostate.
Des 202 400 nouveaux cas de cancer diagnostiqués au pays en 2016, plus de la moitié, soit 102 100, seront des cancers du poumon, du sein, de la prostate et des cancers colorectaux, indique la SCC.
La SCC observe toutefois « une baisse appréciable » du taux de décès reliés au cancer du poumon depuis 30 ans, et particulièrement chez les hommes. M. Beaulieu explique cela par le fait que les hommes ont cessé de fumer avant les femmes.
«C’est pour ça qu’on continue de pousser pour des lois antitabac. En ce moment, on fait une demande au gouvernement fédéral pour l’emballage neutre (des paquets de cigarettes) pour s’assurer que le taux de tabagisme baisse le plus possible au pays», a indiqué M. Beaulieu.
Des statistiques et des chiffres… – En 2016, quelque 96 % des décès par cancer au Canada seront enregistrés chez des personnes de plus de 50 ans. – Le taux de survie après cinq ans chez les personnes ayant reçu un diagnostic de cancer est d’environ 60 %, mais il varie énormément selon le type de cancer. – Pour le cancer de la glande thyroïde, ce taux de survie après cinq ans atteint 98 %, et pour le cancer du testicule, 96 %.
La Société canadienne du cancer invite les gouvernements fédéral et provinciaux à se pencher rapidement et sérieusement sur l’augmentation prévue des cas de cancer, puisque le nombre croîtra « au minimum » de 35 % d’ici 2030. Cela entraînera une pression énorme sur le coût des soins de santé.
À l’heure où les ministres de la Santé discutent du financement des soins de santé, la SCC presse les gouvernements de prendre au sérieux la situation dès maintenant et de planifier en conséquence.
Il faudra faire des choix, établir des partenariats, adopter des politiques de santé publique plus élaborées et négocier de meilleurs prix pour les médicaments, plaide le porte-parole de la Société canadienne du cancer.
Quand il s’agit d’obtenir de l’information sur le cancer, les médecins et les professionnels de la santé ont en principe la confiance de 94 % des Canadiens, mais seulement 8 % d’entre eux eux sont contactés d’abord avec des questions.
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