Gerry Sklavounos, qui était le leader parlementaire adjoint sous le premier ministre du Québec Philippe Couillard, est membre de l'Assemblée nationale dans le compté Laurier-Dorion depuis 2007. Photo Credit: Parti libéral du Québec
Tout le Québec en parle : un député accusé d’agression sexuelle par une hôtesse de restaurant
Un député libéral provincial d’un quartier multiethnique de la région de Montréal démissionne du caucus de son parti en raison d’une allégation d’agression sexuelle.
Dans un communiqué, jeudi soir, le premier ministre du Québec Philippe Couillard a affirmé qu’il avait demandé à Gerry Sklavounos, 41 ans, de quitter le caucus et de siéger comme indépendant.
Alice Paquet, la présumée victime, soutient que l’agression par le membre de la législature du Québec est arrivée en 2014, alors qu’elle travaillait comme hôtesse dans un restaurant.
Au terme de la soirée, les deux se seraient rendus dans une chambre, située en haut du restaurant.
Elle explique en entrevue sur les ondes de Radio-Canada qu’elle était consentante jusqu’à un certain moment. « [La police] a posé la question à savoir si le « non » avait été dit clairement. Non, je ne sais pas si je l’ai dit clairement. Je ne sais pas. Je sais qu’à ce moment-là, je n’étais pas bien dans la relation sexuelle et que je voulais partir », a-t-elle relaté.
Révélations faites lors d’une vigile contre les agressions sexuelles
Alice Paquet a fait ses premières révélations choquantes dans cette affaire, mercredi, lors d’une veillée à l’Université Laval à Québec pour dénoncer une série de prétendues agressions récentes dans l’un des dortoirs de l’université.
« Je prends le micro aujourd’hui pour dénoncer une agression que j’ai vécue, et ce n’est pas parce que je ne l’ai pas dénoncée auparavant. C’est juste qu’on a voulu protéger l’agresseur parce qu’il a un siège à l’Assemblée nationale, parce que c’est un homme important, parce que sa carrière est plus importante que l’agression que j’ai vécue »
La jeune femme de Québec a ensuite publié un message sur sa page Facebook, où elle a donné plus de détails sur sa rencontre avec son présumé agresseur.
« L’un d’entre eux, homme dont je ne nommerai pas le nom, mais qui siège présentement comme député libéral à l’Assemblée nationale, semblait me trouver bien de son goût […] je suis allée voir la police, un an plus tard. J’avais même une trousse médico-légale. Mais ce n’était pas suffisant. Ce qu’on me disait, c’est « comprends-tu dans quoi tu t’embarques? », « ça va briser sa carrière », « es-tu certaine d’avoir dit non? ». En plus d’avoir fait du chantage pour que je n’en parle à personne, il me disait que si j’en parlais, on n’allait pas me croire, moi. Sa voix serait plus forte que la mienne. Et ç’a été le cas. Et ce l’est encore ».
Aucune de ces allégations n’a été prouvée et aucune accusation n’a été portée par les policiers.
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