La sécurité nationale est un enjeu majeur pour le gouvernement chinois qui vient de faire adopter par le parlement une loi très spéciale sur la cybersécurité.
Si le gouvernement chinois a depuis près de quatre ans renforcé ses mesures de restriction pour bloquer et censurer des contenus publiés sur Internet, il a cette fois poussé son ambition plus loin, en se dotant de cette loi qui permet aux services chinois de contrôler davantage toutes sortes d’activités sur Internet, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
En cette ère de cybercriminalité et de cyberespionnage auxquelles les États sont de plus en plus confrontés, le parti communiste aux commandes de l’État en Chine s’est muni de superpouvoirs sur Internet.
C’est ainsi que, faisant fi du principe de liberté d’expression dont doit jouir chaque internaute dans ses activités sur la toile, le gouvernement chinois peut se permettre non seulement de contrôler un peu plus, mais aussi de bloquer l’accès à des sites Internet étrangers, cela depuis le territoire de la Chine.
Il peut même encore aller plus loin, en effaçant ou en censurant tout simplement certains articles de sites ou de blogs susceptibles de représenter une menace à la sécurité nationale.

Une arme redoutable : la « grande muraille électronique »
Au nom de « l’honneur national » de la Chine, du respect de son ordre économique et pour que vive à jamais son système socialiste, même les entreprises étrangères sont invitées à participer à la réussite de l’entreprise désormais légale du gouvernement chinois sur Internet.
La transparence devant être désormais de mise, elles doivent tout simplement collaborer à la surveillance, cela de deux manières :
- En procédant à la vérification de l’identité de tout internaute qui mène des activités sur leurs sites.
- En apportant un soutien technique aux enquêtes menées par le gouvernement chinois en cas de crimes et autres délits.

La surveillance électronique des autorités chinoises n’épargne aucun site : Google, Twitter, Facebook, You Tube et autre Instagram.
Tout y passe donc et il est difficile d’y échapper, a prévenu le gouvernement chinois qui a érigé toute une « muraille électronique » imposante à l’image de la grande muraille de Chine.
C’est son arme redoutable pour traquer et bloquer toute tentative malsaine, n’en déplaise aux opérateurs économiques et autres membres de la société civile qui ont tenu à dénoncer un texte de loi trop vague, trop restrictif et susceptible de créer une barrière commerciale entre la Chine et les milieux d’affaires internationaux.
RCI avec l’Agence France Presse et Le Devoir
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