Une panique légère s’est emparée des marchés mondiaux dès les premières heures de ce mercredi 9 novembre. Mais on a pas observé de mouvement de panique.
En Europe, les bourses de Paris, de Francfort et de Londres perdaient entre 2 et 3 % à l’ouverture, mercredi. La bourse de Tokyo a terminé la journée en baisse de 5,36 %. Hong Kong baissait au même moment de près de 3 %, Sydney de 2 %, et Shanghai, de 1,3 %.
Le dollar canadien perdait en matinée mercredi 0,82 cent US à 74,34 cents US. Il s’agit essentiellement du niveau auquel il s’est maintenu pendant les dernières semaines de la campagne électorale. Le dollar canadien souffre puisque Donald Trump a annoncé son intention de renégocier l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada.
La devise mexicaine, baromètre de l’opinion des marchés ces dernières semaines sur l’issue du scrutin, a perdu initialement environ 13 % de sa valeur par rapport au dollar américain dans les échanges, mercredi matin. Il s’échangeait à environ 20,74 pesos pour un dollar américain, contre 18,16 pesos un peu plus tôt.
Le Mexique, pour sa part, redoute l’arrivée de Donald Trump. Le milliardaire avait menacé d’expulser des États-Unis des millions de migrants illégaux et de faire payer le voisin du sud pour la construction d’un mur sur leur frontière commune.
Aux États-Unis
Wall Street ne cède pas non plus à la panique redoutée pendant la nuit, lorsque les futures sur indices ont plongé de 5% à mesure que se concrétisait le scénario inattendu d’une élection de Donald Trump, détracteur du libre-échange et de l’immigration.
Après avoir hésité à l’ouverture, l’indice Dow Jones a gagné 42,12 points, soit 0,23 %, à 18.374,86 après 20 minutes de cotations. Le Standard & Poor’s 500, plus large, prennait 0,10 % à 2.141,80 et le Nasdaq Composite avançait de 0,06% à 5.196,77.
En entrevue avec Associated Press (AP), l’analyste Michael Hewson, de la firme CMC Markets, a expliqué que « la réaction beaucoup plus modérée » des marchés est probablement due au ton conciliatoire adopté par M. Trump lors de son discours de victoire. Il a ajouté que les marchés se doutent aussi depuis un moment que les sondeurs se trompaient peut-être, et que la victoire de M. Trump était possible.
Les cours du pétrole baissent aussi de plus de 3 %. Dans ce contexte, l’or, valeur refuge, s’est nettement apprécié, d’environ 5,4 %. Des lingots d’or. PHOTO : ASSOCIATED PRESS
Le monde financier ne misait pas sur lui, mais il se préparait à un coup de dés de Trump
Pour se préparer à toute éventualité, plusieurs grandes banques, comme JP Morgan, Citi ou Crédit Suisse ont maintenu leur salle des marchés ouverte dans la nuit suivant l’élection présidentielle, comme elles l’avaient fait lors du référendum britannique sur la sortie de l’Union européenne en juin.
Les marchés d’actions étaient donc fermés, mais les investisseurs pouvaient se rabattre sur le marché des devises, dont la cotation est continue, et sur les échanges électroniques avec notamment les contrats à terme.
Le risque d’un choc majeur sur les marchés était également pris très au sérieux outre-Atlantique. « Un régulateur nous a demandé quel était notre plan d’urgence en cas de victoire de Trump », confie-t-on dans une grande banque française.
Tous les analystes étaient d’accord, hier avant le dévoilement des résultats électoraux : un succès du candidat républicain provoquerait une plongée immédiate des Bourses mondiales, à l’image de ce qui s’est produit après le référendum britannique en faveur d’une sortie de l’Union européenne.
Peu après 21 heures, le compte Twitter d’immigration Canada a publié cette image avec le message suivant : « Au Canada, les immigrants sont encouragés à apporter leurs traditions culturelles avec eux et à les partager avec leurs concitoyens. »
RCI avec La Presse Canadienne, Radio-Canada et Le Monde
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