La légalisation de l’usage de la marijuana à des fins personnelles et médicales crée certaines inquiétudes au sein de la population canadienne.
Et, pour éclairer encore plus le dossier, des intervenants de plusieurs milieux soulignent l’importance pour le gouvernement fédéral de mieux préparer la mise en oeuvre de cette politique qui aura des conséquences multiples.
Sondage de la CAA
Selon les données recueillies et colligées à la suite d’un récent sondage réalisé par l’Association canadienne des automobilistes (CAA) et rendu public ce lundi 14 novembre, près de deux Canadiens sur trois croient que nos routes seront plus dangereuses si la marijuana devient légale au pays. Une promesse qu’a faite le Parti libéral en campagne électorale, et qui fait partie des visées du gouvernement dirigé par Justin Trudeau.
Autre statistique intéressante

(Photo: iStock)
On peut également lire dans le rapport que plus du quart des Canadiens de 18 à 34 ans, soit 26 % de cette population, croient que leurs capacités sur la route sont inchangées et même s’améliorent lorsqu’ils consomment de la marijuana.
S’inscrivant en faux avec cette perception, le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies a conclu que l’usage de cette drogue doublait le risque d’accident parce qu’elle altère la conduite.
Échantillon non probabiliste
Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 2012 Canadiens.
Comme il s’agit d’un échantillon non probabiliste, la marge d’erreur ne s’applique pas.
Comment répondre à ces inquiétudes
Devant des inquiétudes et ces perceptions qu’elle juge erronées, la Fondation de recherches sur les blessures de la route, qui publiait elle aussi un rapport ce lundi, estime que le gouvernement fédéral devrait redoubler de prudence quant à la légalisation de la marijuana et s’assurer d’être bien préparé à sa mise en oeuvre.
La Fondation de recherches sur les blessures de la route a rédigé son rapport en se basant sur des données recueillies auprès de dizaines d’intervenants des milieux de la police, de la santé et du transport.
On s’inquiète du profond manque de ressources et de formation pour faire face à cette nouvelle mesure.
Le rapport souligne aussi l’importance de poursuivre les recherches sur les effets de la marijuana, qui demeurent peu nombreuses par rapport à celles sur les effets de l’alcool. Il faudrait également mener une campagne de sensibilisation auprès de la population, qui, selon le sondage, ne connaît pas assez bien les effets d’une telle substance.
Le gouvernement de Justin Trudeau prévoit présenter sa législation sur la marijuana en 2017.
RCI, PC
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