En septembre 2000, Justin Trudeau s’adresse au président cubain Fidel Castro, à l’extérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal, au début des funérailles d’État de son père, l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau. (Fred Chartrand / Presse canadienne)

En septembre 2000, Justin Trudeau s’adresse au président cubain Fidel Castro, à l’extérieur de la basilique Notre-Dame de Montréal, au début des funérailles d’État de son père, l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau. (Fred Chartrand / Presse canadienne)

Justin Trudeau s’envole vers Cuba au moment où se lève la tempête Trump

Le Canada, comme Cuba, attend maintenant de voir si la détente se poursuivra sous le nouveau président des États-Unis ou si au contraire les turbulences vont venir miner les relations politiques et économiques.

Les liens familiaux entre les Trudeaus et les Castros garantissent que la visite de Justin Trudeau sera chaleureuse et peut-être même productive alors que le premier ministre Justin Trudeau visite La Havane cette semaine.

D’affirmer le premier ministre canadien mardi de la semaine dernière : « Cuba et l’Argentine sont deux de nos partenaires les plus proches dans l’hémisphère. Je suis impatient de travailler avec le président Castro et le président Macri en vue de stimuler les échanges commerciaux et l’investissement avec le Canada, de faire croître la classe moyenne et d’aider à resserrer les liens entre nos populations au profit de tous nos citoyens. »

Une rencontre au sommet

Julio Garmendía Pena en visite à Radio Canada International en 2014.
Julio Garmendía Pena en visite à Radio Canada International en 2014. © Pablo Gómez Barrios

Une rencontre avec le président Raul Castro est à l’ordre du jour pour mardi et une réunion avec Fidel Castro est également discutée, mais pas encore confirmée en raison de son état frêle.

Julio Garmendía Pena, ambassadeur de Cuba à Ottawa affirme :  » Ce n’est pas un jeune homme, il doit être, disons, en forme ce jour-là, mais j’espère que ce sera le cas et la réunion devrait avoir lieu », a-t-il dit.

« Si c’est le cas, ce sera une excellente occasion pour les deux hommes de se retrouver et de se saluer et de se rappeler le moment où Fidel a rencontré son père », a-t-il déclaré en rappelant la visite de Pierre Trudeau à La Havane en 1976 alors qu’il n’était qu’un bambin de 4 ans.

Le saviez-vous?
Trump a enfreint la loi des États-Unis interdisant les transactions avec Cuba
Ironiquement, il est prouvé que Trump lui-même a violé l’embargo américain en envoyant une délégation d’affaires à l’île en 1998 pour explorer la possibilité d’ouvrir des casinos là-bas.
Newsweek a récemment publié des documents montrant que Trump a payé 68 551 $ pour ce voyage.
Mais la même année. Trump avait prononcé un discours à la Fondation nationale cubano-américaine dans lequel il a appelé à l’application stricte des sanctions.

Donald Trump et Barack Obama à la Maison-Blanche, le 10 novembre
Donald Trump et Barack Obama à la Maison-Blanche, le 10 novembre © Kevin Lamarque / Reuters

Une rencontre au sommet une semaine après la victoire surprise de Trump

Le président américain Barack Obama lors de son discours à La Havane
Le président américain Barack Obama lors de son discours à La Havane en mars 2016. © Carlos Barria/Reuters

L’un des principaux objectifs de la visite du premier ministre canadien est mis en doute par l’élection surprise de Donald Trump en tant que président des États-Unis.

Le Canada avait espéré renforcer son rôle d’intermédiaire honnête entre Cuba et les États-Unis, un rôle qui a connu un grand succès au cours des trois dernières années.

En juin 2013, le gouvernement canadien a organisé la première des sept réunions secrètes entre les responsables cubains et une délégation de la Maison-Blanche dirigée par Ben Rhodes, conseiller adjoint du président Barack Obama en matière de sécurité nationale.

Ces réunions ont conduit au rétablissement des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba après plus de 50 ans et à l’assouplissement d’un embargo commercial dirigé par les États-Unis.

Avant mardi dernier il y avait donc toutes les raisons de croire que les États-Unis souhaiteraient approfondir le rapprochement avec Cuba, et que le gouvernement Trudeau du Canada, avec ses relations sur l’île, pourrait continuer de jouer un rôle de médiateur impartial.

Mais le mois dernier, alors que Trump faisait campagne à Miami, il a averti Cuba que la politique de détente d’Obama était sur sa liste des choses à défaire.

Donald Trump a rencontré des dirigeants communautaires cubano-américains à Miami durant les derniers jours de la campagne électorale américaine.
Il a alors dit qu’il continuerait à améliorer les liens avec Cuba si elle acceptait la démocratie multipartite et la libération de tous les prisonniers politiques.

Découvrez :
Justin Trudeau rencontrera le président Raul Castro – Radio-Canada
40 ans après son père, Justin Trudeau se rendra à Cuba dès mardi. Le premier ministre canadien rencontrera le président Raul Castro afin de resserrer les liens d’affaire entre le Canada et l’île communiste. Claude Bernatchez en discute avec le journaliste Martin Movilla.
Lisez la suite…

Fidel Castro prend dans ses bras Michel Trudeau, fils du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, en janvier 1976.
Fidel Castro prend dans ses bras Michel Trudeau, fils du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, en janvier 1976. © PC/HO

 

RCI avec CBC News et Radio-Canada

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Catégories : Économie, International, Politique
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