ecureuil

Un écureuil
Photo Credit: Radio-Canad

Canadiens et Québécois se comportent comme des écureuils à cause de la flambée des prix en épiceries

Une majorité de Canadiens affirment avoir changé leur façon de faire leur épicerie. Ils disent surveiller davantage les soldes et faire des provisions d’un même produit, comme de petits écureuils à l’automne qui font des provisions de montagnes de noix, lorsque les produits alimentaires sont à prix réduit.

Les Québécois semblent d’ailleurs plus vulnérables que les autres Canadiens aux fluctuations de prix des aliments et ils rapportent plus que les autres avoir constaté une augmentation des prix des aliments durant l’année.

Ces constatations ressortent d’un sondage mené par des chercheurs de l’Université de Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, auprès de 1004 Canadiens.

Ce sont ainsi 53,4 pour cent des Canadiens qui affirment avoir changé leur façon de faire leur épicerie au cours des 12 derniers mois, à cause de la fluctuation des prix des aliments.

De même, 60 pour cent des Canadiens disent être plus à l’affût des soldes et 57 pour cent vont jusqu’à stocker, plus que l’an dernier, les produits en solde.

Les plus riches consommateurs se comportent encore plus en écureuil

Sylvain Charlebois
Sylvain Charlebois © University of Guelph

Une constatation étonnante ressort de cette étude: ce sont les gens qui ont un revenu plus élevé – et non les plus démunis – qui se disent les plus enclins à changer leurs habitudes de consommation à cause de la fluctuation des prix des aliments.

« Il y a peut-être un paradoxe. J’ai l’impression que la classe moyenne est assujettie à plusieurs sources de pressions budgétaires: le transport, le logement, l’énergie. Il y a différentes choses dont le coût a augmenté. Et j’ai l’impression qu’en raison de cela, la classe moyenne qui tente d’atteindre un certain niveau de qualité de vie a peut-être moins les moyens d’acheter les mêmes produits alimentaires », avance comme hypothèse le chef de projet de l’étude, le professeur Sylvain Charlebois, de la Faculté d’agriculture.

Quand on lui a soumis l’hypothèse qu’il se pouvait que les plus démunis ne changent pas leurs habitudes de consommation parce qu’ils se nourrissent déjà à bas prix et qu’ils n’ont pas vraiment de marge de manoeuvre, il a souligné que cela pouvait aussi être une « bonne hypothèse » pour expliquer ce paradoxe.

Les Québécois et les Britano-colombiens sont les plus affectés

De toutes les régions du pays, c’est au Québec et en Colombie-Britannique que les habitudes de consommation ont le plus changé à cause des fluctuations des prix des aliments, soit respectivement de 55 et de 57 pour cent.

Et c’est au Québec que les consommateurs se sont dits les plus conscients des fluctuations des prix, dans une proportion de 71 pour cent, suivi de l’Ontario avec 69 pour cent et des Maritimes avec 64,5 pour cent.

M. Charlebois avance une explication: «au Québec, on a parlé beaucoup de prix alimentaires ces dernières années. Le Québec et la Colombie-Britannique sont des provinces où on retrouve des consommateurs qui dépensent beaucoup pour leur alimentation. J’ai l’impression que depuis un an, on se repositionne, on s’interroge par rapport aux dépenses, on révise nos habitudes».

Le sondage a été réalisé du 8 au 31 octobre dernier. Il comporte une marge d’erreur de 3,1 pour cent, 19 fois sur 20.

L’importante hausse du coût des fruits et légumes frais a eu des répercussions sur les habitudes de consommation des Canadiens.

Selon un autre sondage du Food Institute de l’Université de Guelph et de l’Université Dalhousie, réalisé l’été dernier, plus de 26 % des Canadiens ont réduit leur consommation de fruits et légumes frais au cours des 12 derniers mois.

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RCI avec La Presse canadienne

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Catégories : Économie, Société
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