Le cycle de l’intimidation commence au moment où l’identité sociale de nos enfants se forme, principalement à l’école, donc notamment dans le cadre des activités récréatives dans les cours de récréation et dans les cours d’éducation physique.
Or, le poids serait la principale source d’intimidation chez les adolescents, selon une étude réalisée pour l’Association québécoise pour la santé publique (AQPS).
Ainsi, pas moins de 90 % des adolescents interrogés par les chercheurs québécois disent avoir été témoins d’intimidation par rapport au surpoids dans leur école. Près de la moitié d’entre eux estiment que le surpoids est le principal facteur pour lequel un compagnon de leur âge risque de se faire intimider.
Une stratégie pour contrer l’intimidation muette sur le problème de l’embonpoint
« On soupçonnait fortement que le poids était une dimension importante de l’intimidation chez les jeunes. Et pourtant, en regardant la loi 56 sur l’intimidation (adoptée par la province du Québec en 2012), on ne parle de surpoids nulle part », souligne la chercheuse Annie Aimé, du département de psychoéducation et de psychologie à l’Université du Québec en Outaouais.
« Je pense que ça prend un changement. Il faut agir au même titre que pour les autres causes d’intimidation et clamer haut et fort que ce n’est pas acceptable. »
Selon Mme Aimé, les écoles devraient avoir des stratégies particulières par rapport au poids dans leur plan de lutte contre l’intimidation.
Regardez les explications – 6:15
Des parents et des éducateurs qui discriminent eux aussi sur la base du poids
Les jeunes Québécois souffrants d’embonpoint et qui se disent victimes d’intimidation affirment aussi recevoir des commentaires négatifs de la part des professeurs, notamment ceux d’éducation physique.
« On doit être vigilant, comme adulte, de la façon dont on communique avec eux, estime la chercheuse. Leur dire qu’ils ont besoin de perdre du poids ou les culpabiliser, ce n’est pas les aider. Plusieurs ne voudront plus se présenter aux cours par la suite, ce qui ne règle pas le problème.»
« On est tellement préoccupés par le fait que le surpoids est dangereux pour la santé physique, qu’on induit peut-être des problèmes psychologiques », avance-t-elle.
Le Canada est sur la liste des 10 pays où l’intimidation est le plus répandue
Sur 35 pays, le Canada occupe le neuvième rang en ce qui a trait à la prévalence de l’intimidation chez les adolescents si bien qu’au moins un adolescent à l’école sur trois au pays a déjà été victime d’intimidation.
Chez les Canadiens adultes, 38 % des hommes et 30 % des femmes déclarent avoir été victimes d’intimidation à l’école, occasionnellement ou fréquemment.
Au Canada, 47 % des parents affirment qu’un de leurs enfants a été victime d’intimidation.
Découvrez : Le Canada dit « stop » à la cyberintimidation et non à l’extorsion sexuelle sur le web
Un site Internet a également été lancé le site Internet Canada.ca/Nonalacyberintimidation à l’intention des parents et de leurs enfants. Le gouvernement souhaite qu’il devienne une source de conseils, de renseignements et d’outils pour toute la famille afin de lutter contre la cyberintimidation. Lisez la suite…
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