Des élèves du Canada

Des élèves du Canada
Photo Credit: Marc-Eric Bouchard

Système d’éducation dans le monde : l’excellence canadienne soulignée

L’organisation de la coopération et du développement économique a publié son palmarès des meilleurs systèmes d’éducation dans le monde. Le Canada est dans le peloton de tête des pays qui présentent d’excellentes performances avec un système éducatif dont l’efficacité se traduit concrètement par la qualité de ses élèves. Ces derniers sont parmi les plus brillants de la planète.

Selon ce classement international 2015 du programme de suivi des acquis des élèves (PISA), le Canada se positionne comme l’un des pays du monde où le système scolaire permet aux élèves d’acquérir des connaissances qui les hissent à des niveaux supérieurs.

C’est ainsi que sur 72 pays dans lesquels l’enquête de l’OCDE a été menée sur trois ans, à travers une évaluation scrupuleuse des connaissances acquises par les élèves de 15 ans en sciences, en lecture et en mathématiques, le Canada est classé cinquième après Singapour, le Japon, l’Estonie et la Finlande. Les élèves du Canada ont eu un excellent rendement en sciences.

Dans l’ensemble, les élèves de 15 ans du Canada ont obtenu un score moyen de 528 points, soit 35 points de plus que la moyenne de l’OCDE.

L’enquête attribue aussi un bon résultat à la qualité, à l’équité et à l’efficacité du système scolaire du pays.

Des étudiants du programme de formation médicale de Saguenay font une simulation.
Des étudiants du programme de formation médicale de Saguenay font une simulation. © Radio-Canada

Le Canada a de bons rendements en sciences dans l’ensemble

Le PISA 2015 est à sa quatrième évaluation en sciences depuis 2006, date de la toute première évaluation des compétences scientifiques des élèves des pays de l’OCDE. L’analyse de ces résultats montre qu’au Canada, le rendement en sciences n’a pas varié de 2006 à 2015. Selon les résultats pour l’année 2015, près de 90 % des élèves du Canada atteignent le niveau de base du rendement en sciences, ce qui est susceptible de leur permettre de contribuer activement à la vie socio-économique du pays.

Le Canada est ainsi classé troisième de l’OCDE et quatrième par rapport à l’ensemble des pays participants.

Ces résultats mettent aussi en exergue le fait qu’il y a un écart important entre les provinces canadiennes en ce qui concerne les compétences et le rendement scientifiques.

Le Québec, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont obtenu un rendement supérieur à la moyenne en sciences globalement, avec des scores moyens respectifs de 537 points, 541 points et 539 points.

En dehors de l’Ontario qui a obtenu un rendement égal à la moyenne du Canada, du Manitoba et de la Saskatchewan, dont les rendements ont égalé la moyenne de l’OCDE, le rendement des autres provinces a été en dessous de la moyenne canadienne fixée à 528 points pour l’année 2015.

Université de Moncton
Des élèves d’écoles secondaires visitent la Faculté des sciences de l’Université de Moncton © ICI Radio-Canada/Fanny Samson

Le paradoxe québécois

On ne le dira jamais assez, le Québec est l’une des provinces au Canada qui présentent l’un des plus faibles taux de littéracie au sein de la population, pourtant cette province produit des élèves scientifiques qui figurent parmi les meilleurs de la planète.

La littéracie étant présentée comme étant « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information imprimée et écrite », ce qui a à voir avec les capacités de lecture et d’interprétation des textes écrits.

Sur ce plan, s’appuyant sur des recherches qui ont été menées dans ce domaine, l’Institut de la statistique du Québec reconnait que « de bonnes habiletés en lecture jouent un rôle essentiel dans la réussite scolaire […] — et que — les jeunes qui lisent davantage réussiraient mieux en lecture, en écriture, en compréhension de texte et en grammaire […] Ils afficheraient également de meilleurs rendements en mathématique ».

1 Québécois sur 5 est susceptible de se retrouver dans une situation où il éprouvera de très grandes difficultés à lire et à utiliser l’information écrite. C’est 19 % de la population qui est concernée
1 Québécois sur 5 est susceptible de se retrouver dans une situation où il éprouvera de très grandes difficultés à lire et à utiliser l’information écrite. C’est 19 % de la population qui est concernée © ICI Radio-Canada

Selon les résultats de l’enquête internationale sur l’alphabétisation et la compétence des adultes menée en 2003, près de 49 % de la population québécoise seraient frappés par des problèmes de compétence générale en littéracie.

Il s’agit notamment de personnes âgées de 16 à 65 ans qui présenteraient de graves difficultés en lecture et de plus de 800 000 personnes qui seraient totalement analphabètes.

La province affiche pourtant des résultats largement au-dessus de la moyenne de l’OCDE et de toutes les autres provinces canadiennes en ce qui concerne les performances en mathématiques de ses élèves en 2015.

Les élèves québécois à l’échelle  mondiale sont troisièmes en mathématiques et cinquièmes en ce qui concerne la culture scientifique.

Entre 2003 et 2016, soit 13 ans après l’enquête de l’OCDE sur l’alphabétisation et la compétence des adultes, y aurait-il eu une évolution majeure à l’origine des performances aussi remarquables des élèves du Québec?

La réponse est malheureusement non, car en 2013 une autre enquête du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes montre que la situation est allée de mal en pis.

Tenez quelques faits saillants de cette enquête de 2013 du PEICA

  • Un Québécois sur cinq est susceptible de se retrouver dans une situation où il éprouvera de très grandes difficultés à lire et à utiliser l’information écrite. C’est 19 % de la population qui est concernée contre 16 % en 2013.
  • Dans une situation où la capacité à lire dépendra de la présence de conditions permettant de faciliter cette tâche, 34,3 % des Québécois sont concernés contre seulement 32,9 % en 2003.
  • Moins d’un Québécois sur deux est capable de montrer sa maîtrise de connaissances en littéracie qui le rend plus apte à lire pour apprendre et comprendre, pour agir ou intervenir en toute autonomie. Cela concerne 46,8 % en 2013 contre 51,1 % en 2003. Malgré cette légère amélioration, la situation dans ce groupe reste préoccupante.

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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