Les révélations contenues dans la rapport McLaren sur le dopage institutionnalisé en Russie frappe de plein fouet Christiane Ayotte, directrice du laboratoire du contrôle de dopage de l’Institut Armand-Frappier de l’INRS :
« Je n’en suis pas encore revenue. C’est l’étendue, mais surtout, c’est que [le dopage] était fait en toute impunité. Le laboratoire était bien sûr impliqué. On voit qu’ils raffinaient leur technique avec le temps…On peut prouver qu’un athlète qui accepte de donner une urine vierge sait très bien que c’est dans le but de remplacer une urine qui a des traces de dopage », a indiqué Christiane Ayotte.
Selon Mme Ayotte les conclusions du rapport sont tout à fait crédibles : un système pour contourner les mesures de dépistage était bel et bien en place et les athlètes le savaient.
Des conclusions que le ministère russe des Sports conteste ce qui fait dire à Christiane Ayotte que c’est de la poudre aux yeux :
« Toutes les simagrées pour dire qu’il s’agissait d’une conspiration des États-Unis, c’est de la propagande…Pire, ils ont mis à la tête de l’agence antidopage RUSADA une athlète qui est suspectée d’avoir participé et qui en plus a dénoncé tout le processus. On n’est pas arrivé à une résolution du problème. Il va falloir que les Russes reconnaissent ce qui s’est passé…»
Mme Ayotte souhaite que les mécanismes en place soient à la hauteur. À commencer par les Championnats du monde de bobsleigh qui doivent se tenir en Russie. Selon elle, aucune compétition ne devrait se tenir là-bas.
« Il va falloir que le CIO se tienne droit, comme l’a fait le Comité paralympique international. » Christiane Ayotte, directrice du laboratoire du contrôle de dopage de l’INRS.
RCI avec Radio-Canada Sports
Complément d’information
Plus de 1000 athlètes russes impliqués dans un stratagème de dopage (Radio-Canada avec AFP et AP)
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