Le ratio de la dette des ménages canadiens par rapport au revenu disponible ajusté s’est hissé à 166,9 % au troisième trimestre, en hausse de 3 % depuis 3 ans. Sur une base par habitant, la valeur nette des ménages était cependant de 278 200 $ cet automne, un record.
Cela signifie que les Canadiens doivent, en moyenne, 1,67 $ en dette (ce qui comprend le crédit à la consommation, les prêts hypothécaires et les prêts non hypothécaires) pour chaque dollar de revenu dont ils disposent.
Les ménages canadiens ont ainsi franchi le seuil de 2 billions de dollars dans le total des dettes au cours de la période, et près des deux tiers de cette somme – 1 312 milliards de dollars – sont venus sous forme de prêts hypothécaires.
De bonnes nouvelles malgré l’endettement record
La première bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit de la plus petite augmentation de la dette des familles canadiennes pour un troisième trimestre depuis 2000.
La deuxième bonne nouvelle selon Benjamin Reitzes, économiste principal à BMO Marchés des capitaux , c’est que nous pourrions « voir ce ratio plafonner en 2017, parce que le marché de l’habitation de Vancouver s’est refroidi de façon importante depuis (l’entrée en vigueur) d’une taxe pour les acheteurs étrangers, et les nouvelles règles sur les prêts hypothécaires devraient atténuer modestement l’activité en 2017. »
Il y a loin de la coupe aux lèvres cependant. La dette demeure un handicap potentiellement sérieux. La dette totale des ménages totalisait 2004 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre.
Aide-mémoire… Le niveau élevé de l’endettement reste une vulnérabilité clé
– L’endettement des ménages a été établi à plusieurs reprises comme un risque clé pour l’économie canadienne ces dernières années. Le gouvernement fédéral est intervenu à plusieurs reprises pour tenter de limiter le risque dans les prêts hypothécaires.
– Ottawa a annoncé en octobre des changements aux règles pour resserrer l’admissibilité aux prêts hypothécaires pour les éventuels emprunteurs.
Malgré l’augmentation de la dette, la valeur nette des ménages a grimpé de 2,5 % au troisième trimestre pour atteindre 10 133 milliards de dollars.
Cette augmentation est attribuable à une croissance de 3,2 % des actifs financiers. La valeur des parts de fonds de placement – en particulier les unités de fonds communs de placement, et les actifs d’assurance-vie et de pension – a notamment grimpé.
Les actifs non financiers, essentiellement ceux du marché immobilier, ont progressé de 1,2 %.
De plus, notre agence nationale de la statistique indique que le revenu disponible des Canadiens ajusté a progressé de 1 % au troisième trimestre.
RCI avec CBC, Radio-Canada et La Presse canadienne
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