Depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir à Ottawa, l’idée de traiter avec les Premières Nations de «nation à nation» est récurrente et le gouvernement en fait régulièrement la démonstration. De nouvelles initiatives visant à résoudre les problèmes auxquels ces peuples sont confrontés et à les impliquer davantage dans les décisions les concernant sont annoncées. La plus récente est la nomination d’un représentant spécial de la ministre des Affaires autochtones et du Nord, en la personne de Fred Caron, pour diriger les consultations reliées au passage de la frontière canado-américaine.
Parmi les plaintes qui sont récurrentes chez les Premières Nations figure en bonne place la marginalisation.
Elles dénoncent le fait de ne pas participer au processus de prise de décision sur différents sujets, notamment ceux qui les concernent et qui affectent directement leur vie, comme la construction de nouveaux oléoducs pétroliers sur leurs territoires, l’éducation de leurs enfants ou encore la très sensible question reliée à leur sécurité.
La nomination d’un représentant par le gouvernement fédéral est voulue dans le but de mobiliser les Autochtones des collectivités frontalières et toutes les organisations nationales qui les représentent.
L’idée est de leur donner la possibilité de s’exprimer pour faire entendre leurs points de vue ainsi que leurs solutions potentielles aux problèmes liés à la frontière Canada- États-Unis.

Des vastes consultations en perspective pour élaborer un plan
Monsieur Caron est présenté comme un négociateur chevronné en ce qui concerne les questions reliées aux Autochtones. Il a accumulé plusieurs années d’expérience en tant que cadre à Affaires autochtones et du Nord Canada et comme avocat au ministère de la Justice. Il devra en tirer avantage pour mener à bien la mission qui lui est confiée.
C’est ainsi qu’il aura, en plus de mobiliser les communautés autochtones, à coordonner et à consigner les recommandations à la suite des consultations avec les Premières Nations.
À titre de représentant spécial de la ministre des Affaires autochtones et du Nord, il agira en amont pour préparer les travaux d’un comité interministériel de hauts fonctionnaires qui va se pencher à son tour sur l’ensemble des recommandations formulées par les Premières Nations.
À l’issue de leurs analyses, ces hauts fonctionnaires vont élaborer un plan dans lequel figureront des solutions «durables et efficaces».
C’est ainsi que le pouvoir fédéral entend donner la possibilité aux Autochtones de traverser plus facilement la frontière canado-américaine, tout en assurant la sécurité nationale et la sécurité des personnes et des biens, dans le cadre des échanges avec les États-Unis.
Nous sommes déterminés à mieux comprendre la perspective unique des Premières Nations dans les collectivités frontalières et à étudier les problèmes et les solutions possibles en nous fondant sur les conclusions du représentant spécial de la ministre.
– Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones et du Nord

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