À l’occasion de la Journée internationale des migrants, le dimanche 18 décembre, trois ministres canadiens rappellent les droits, les contributions et les besoins des migrants partout dans le monde.
John McCallum, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères et Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie, ont déclaré conjointement qu’aujourd’hui dans le monde, plus de personnes que jamais vivent hors de leur pays d’origine.
« Certaines personnes ont déménagé dans l’espoir d’avoir de meilleures possibilités et d’offrir une vie meilleure à leur famille. D’autres l’ont fait parce qu’elles le devaient, et vivent le fardeau de la séparation. Cependant, lorsqu’elle est appuyée par les politiques appropriées et des approches inclusives, la diversité qu’apporte la migration à nos sociétés peut entraîner des avantages économiques, sociaux, culturels et civiques pour chacun, ainsi que la chance, pour ceux qui ont fait le voyage, de se bâtir une nouvelle vie.»
À l’heure actuelle, on compte plus de 244 millions de migrants internationaux, ce qui, selon les ministres canadiens, crée des défis ainsi que des occasions pour les pays d’accueil et les communautés partout dans le monde.
Parmi les défis évoqués par MM. McCallum, Dion et Mme Bibeau, on compte une montée remarquée de la xénophobie, du racisme et de la discrimination à l’égard des migrants dans de nombreuses régions du monde, où la migration est considérée davantage comme un problème à régler que comme une force dont on peut tirer parti.
Selon eux, l’humanité doit travailler encore plus fort pour assurer un plus grand respect de la dignité humaine et des droits de la personne des migrants.
« Bien que chaque pays soit aux prises avec des défis uniques pour s’occuper de la migration, nous avons la responsabilité collective de changer la perception et le discours concernant les migrants, pour un discours plus équilibré et positif. En cette journée, prenons l’engagement de travailler ensemble pour nous ouvrir à l’inclusion et à la diversité. »
Le message des ministres canadiens fait écho de celui du secrétaire général de Nations unies Ban Ki-moon qui, pour sa part, a appelé la communauté internationale à s’employer à la « mise en place du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, afin de bâtir un monde de paix, de prospérité, de dignité et de possibilités pour tous ».
Selon l’ONU, à l’heure de la mondialisation, les migrations sont une réalité incontournable. Les migrations jouent un rôle essentiel pour la croissance économique et le développement, notamment en remédiant aux pénuries du marché du travail à tous les niveaux de qualification. Les migrations ont des effets majoritairement positifs, aussi bien pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil.
La réfugiée syrienne, Faten Nseirat, participe à l’activité organisée pour souligner le premier anniversaire de son arrivée au Canada. Photo : La Presse canadienne | Graham Hughes
Le Canada, terre d’accueil
Le Canada a reçu en 2016 près de 270 000 nouveaux résidents permanents, tout comme en 2015. Ce nombre est l’un des plus élevés depuis 2010. De plus, également comme ça a été le cas l’année dernière, l’installation de plus de 25 000 réfugiés syriens a marqué 2016. Par ailleurs, un an après l’arrivée des premiers réfugiés syriens, on constate que des organismes non gouvernementaux, des entreprises, des fournisseurs de services et des gens de tous les horizons ont joué un rôle fondamental dans ce projet de société qui vise à donner un endroit sûr pour ces familles fuyant l’horreur de la guerre en Syrie.
En ce qui concerne l’asile, le Canada affirme qu’il « continuera à accueillir des personnes déplacées et persécutées ayant besoin de protection, de sécurité et d’une chance de refaire leur vie dans notre pays. Nous continuerons aussi à accueillir ceux et celles qui viennent au Canada de façon temporaire ».
Pour le gouvernement, la réputation du Canada en tant que terre d’accueil a toujours fait partie de son caractère unique et continuera de l’être.
De nouveaux chiffres détaillés sur 2016 seront dévoilés sous peu. Mais à titre d’exemple, on peut signaler qu’en 2015, le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté a traité plus de deux millions de demandes et de prolongations de résidence temporaire, une augmentation de plus de 18 % par rapport aux trois années précédentes.
Vidéo de l’ONU produite à l’occasion de la Journée internationale des migrants :
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