La semaine dernière, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, était l’invité d’un grand plateau télé d’une heure, animé par le journaliste et chef d’Antenne Patrice Roy de notre télé nationale.
À une question directe sur la pertinence ou non de voir la capitale canadienne, Ottawa, être officiellement bilingue, le premier ministre Trudeau a répondu par ce qui avait tout l’air d’une boutade.
« Est-ce que Gatineau serait prête à en faire autant? », avait demandé Justin Trudeau.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau et le journaliste et chef d’antenne, Patrice Roy (Radio-Canada)
Gatineau est la ville québécoise au nord d’Ottawa, de l’autre côté de la rivière des Outaouais.
Aujourd’hui, le premier ministre Justin Trudeau avoue qu’il a été « baveux » en passant un commentaire sur le bilinguisme qui en a fait sourciller plus d’un.
Une boutade tenace
Le premier ministre s’attendait tout de même à ce que cette boutade lâchée sur le plateau de la télévision de Radio-Canada revienne le hanter.
En entrevue de fin d’année avec La Presse canadienne, il a dit, sourire en coin, qu’il le savait très bien, tout en affirmant que ce commentaire n’avait rien d’une critique en matière de politique linguistique du gouvernement du Québec.
« Pas du tout, pas du tout! Le Québec doit être français d’abord pour que le Canada puisse être bilingue. J’ai été prof de français à Vancouver, je sais à quel point c’est important, le bilinguisme. »
Justin Trudeau
Une décision municipale
Bien que le gouvernement canadien soit à Ottawa, le fait que la capitale nationale ait ou non un statut de ville bilingue reste une décision qui doit être prise au niveau municipal.
De fait, ce vieux débat sur le statut officiellement bilingue d’Ottawa refait surface périodiquement.
Revoici qu’il s’impose dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire de la Confédération canadienne.
Quant au maire d’Ottawa, Jim Watson, sa position est claire, Ottawa n’est pas une ville bilingue, position qu’il a répétée plusieurs fois d’ailleurs.

Jim Watson, maire d’Ottawa (Radio-Canada)
Être baveux
Au Québec, comme en France, l’adjectif baveux signifie qui bave. Par exemple, des chiens baveux. Ce mot s’utilise aussi pour décrire des œufs ou des omelettes peu cuits.
Au Québec, le mot baveux signifie aussi une personne au caractère arrogant, effronté et conflictuel. C’est un terme très courant dans la langue québécoise.
RCI, PC, Traduction du français au français
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